quoi

I. QUOI

pronom relatif invariable
Étymologie : xie siècle. Issu du latin quid, « que, quoi », accusatif singulier du pronom interrogatif neutre quid.
↪ voir aussi : II. Quoi (pr. interr.)III. Quoi ! (adv. exclamatif)

I.

I.  Quoi, précédé d’une préposition, représente toujours une chose et introduit une proposition subordonnée relative dans laquelle il occupe différentes fonctions.
1.  Employé avec un antécédent qui peut être un nom, un pronom ou une proposition, Quoi est complément d’objet indirect, complément circonstanciel, complément d’agent, complément du nom ou de l’adjectif. Ce sont des détails à quoi il ne faut pas prendre garde. La raison pour quoi ils sont fâchés est absurde. Il n’y a rien sur quoi l’on ait tant disputé. Voilà ce par quoi ils ont été surpris, ce de quoi il est capable. Je lui verserai cette somme, moyennant quoi nous serons quittes. Vous le croyez naïf et c’est en quoi vous vous trompez. (Avec un antécédent nominal, on emploie plus souvent le pronom relatif Lequel, Laquelle, Lesquels, Lesquelles ou les formes contractées Auquel, Duquel, etc., comme dans Les détails auxquels… La raison pour laquelle…)
▪  Lorsque Quoi reprend une proposition, la relative peut être précédée d’un signe de ponctuation forte, devenant ainsi un énoncé quasi indépendant dans lequel Quoi est plus proche d’un démonstratif que d’un relatif. La direction a refusé les négociations : en conséquence de quoi la grève a été reconduite. Finissez votre travail ; après quoi, nous pourrons sortir. Loc. fam. Comme quoi, cela prouve que. Il était coupable : comme quoi, il ne faut se fier à personne.
▪  Marque de domaine : droit. En foi de quoi, formule qui précède la signature apposée au bas de certains actes. En foi de quoi, nous avons signé le présent contrat.
2.  Employé sans antécédent et avec la préposition À ou De dans des relatives à l’infinitif, après certains verbes transitifs et après le présentatif Il y a. Heureusement qu’en cette circonstance il avait à quoi se raccrocher. Apportez-nous de quoi manger. Cette question a de quoi surprendre. Il y a de quoi se fâcher. Il n’y a pas de quoi être fier. Avoir de quoi faire, avoir de l’ouvrage. Avoir de quoi vivre ou, elliptiquement et fam., avoir de quoi, par litote, être dans l’aisance. Elliptiquement et fam. Il n’y a pas de quoi, formule dont on use pour répondre à des remerciements.

II.

II. Extensions d’emploi.
En composition avec le pronom relatif Que dans la locution conjonctive Quoi que, pour introduire une proposition subordonnée concessive. Quoi que je fasse ou dise, personne ne me croit. Quoi qu’il en coûte, il faut réussir. Loc. Quoi que ce soit, quelque chose, une chose quelconque. Comment voulez-vous que je décide quoi que ce soit dans ces conditions ?
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