éveiller

6e édition

ÉVEILLER.

v. a.
■  Faire cesser le sommeil. Quand il est une fois endormi, on ne saurait l’éveiller. Le moindre bruit l’éveille. On m’est venu éveiller ce matin à cinq heures.
Prov. et fig., Il ne faut pas éveiller le chat qui dort, Il ne faut pas réveiller une fâcheuse affaire qui est assoupie ; il ne faut pas fournir à celui qui n’y pense pas, des occasions de montrer du mécontentement, de nuire, etc.
Éveiller, signifie figurément, Donner de la gaieté, ou Rendre plus actif. Il est mélancolique, il lui faudrait quelque chose qui l’éveillât un peu. Il était naturellement indolent, mais l’ambition l’a éveillé.
Il signifie encore figurément, Stimuler, exciter, provoquer. Éveiller les talents. Éveiller la jalousie, l’envie. Éveiller les remords. Éveiller les soupçons.
Éveiller, avec le pronom personnel, signifie, Cesser de dormir. Il s’éveille tous les jours à une certaine heure. Elle s’est éveillée en sursaut. On emporterait la maison, qu’il ne s’éveillerait pas. S’éveiller au bruit. Vous paraissez tout endormi, éveillez-vous.
Éveillé, ée. participe.
Il s’emploie souvent comme adjectif et figurément, pour dire, Gai, vif. Vous êtes bien éveillé aujourd’hui. C’est un petit garçon bien éveillé. Il a l’esprit éveillé, l’air éveillé, la mine éveillée. Les yeux bien éveillés. Dans ce sens, il est familier.
Prov., Il est éveillé comme une potée de souris, se dit D’un jeune enfant fort vif, fort remuant et fort gai.
Éveillé, signifie aussi, Avisé, soigneux. C’est un homme fort éveillé sur ses intérêts.
Fam., Cette femme est bien éveillée, Elle a de la vivacité dans le ton, et de la liberté dans les manières.
Éveillé, se prend quelquefois substantivement. C’est un éveillé. C’est une éveillée, une petite éveillée.
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