offenser

6e édition

OFFENSER.

v. a.
■  Faire une offense. Il l’a mortellement offensé, grièvement offensé. Il l’a offensé dans son honneur, dans sa personne. Cela m’offense. Je n’ai pas cru, je n’ai pas voulu vous offenser. Je n’ai pas dit cela pour vous offenser. Je n’ai rien dit qui pût l’offenser. On a offensé la mémoire de son père dans un écrit anonyme.
Prov., Il n’y a que la vérité qui offense, Les reproches les plus sensibles sont ceux que l’on mérite, et dont on sent soi-même la justice.
Offenser Dieu, Pécher. Offenser Dieu mortellement. Ne faites pas cela, c’est offenser Dieu.
Offenser, signifie aussi, Blesser. Ce coup lui a offensé le cerveau. Le nerf, le muscle a été offensé. La trop grande lumière offense la vue, les yeux. Un son trop aigre offense l’oreille.
Il s’emploie figurément, et signifie, Blesser, choquer. Ces paroles offensent les oreilles chastes. Cela offense ma délicatesse. Cette action offense la piété. Cette peinture offense la pudeur. Les louanges excessives offensent la modestie. Il est facile d’offenser sa vanité, son orgueil, son amour-propre. Offenser l’amitié. Offenser la bienséance.
Offenser, s’emploie avec le pronom personnel, et signifie, Se piquer, se fâcher. Il s’offense de ce que je ne le vais pas voir. Un petit esprit s’offense de tout. Ne vous offensez pas si je vous contredis. Il ne s’offense de rien. Il s’offense de rien, d’un rien.
Offensé, ée. participe.
Il s’emploie substantivement. C’est moi qui suis l’offensé. L’offensé et l’offenseur ont fini par avoir également tort.
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