lustre

6e édition

[I.] LUSTRE.

s. m.
↪ voir aussi : [II.] Lustre (n. m.)
■  L’éclat que l’on donne à un objet, soit en le polissant, soit en faisant usage de quelque eau, de quelque composition. L’ébène poli a un grand lustre. Le vernis de la Chine est d’un beau lustre. Le p. 138lustre d’une étoffe. Cette étoffe n’a point de lustre, a perdu son lustre. Elle a bien du lustre. La moindre pluie ôte à ces chapeaux tout leur lustre.
Il signifie aussi, La composition même dont les fourreurs, les chapeliers et autres fabricants se servent pour donner du lustre aux fourrures, aux chapeaux, etc.
Lustre, signifie figurément, L’éclat que donne la parure, la beauté, le mérite, la dignité, etc. Les pierreries donnent du lustre à la beauté des femmes. Elle parut au bal dans tout son lustre. Cette charge lui donne un peu de lustre. Le malheur a donné un nouveau lustre à sa gloire. La vertu emprunte de la modestie son plus beau lustre.
Servir de lustre, se dit De ce qui, par le contraste de son imperfection, rehausse ou fait valoir l’agrément, le mérite d’une personne ou d’une chose. La laideur de cette femme sert de lustre à celles qui l’entourent. Ce tableau sert de lustre à ceux entre lesquels il est placé.
Dans toutes les acceptions qui précèdent, Lustre n’a point de pluriel.
Lustre, se dit aussi d’Un chandelier de cristal ou de bronze, à plusieurs branches, qu’on suspend au plafond pour éclairer. Un lustre de cristal. La salle était éclairée de douze lustres.
Il se dit particulièrement Du grand lustre garni de lampes qu’on suspend au milieu d’une salle de spectacle. Le lustre de l’Opéra. Se placer au parterre, sous le lustre.
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