lustre

2e édition

LUSTRE.

s. m.
■  L’éclat que l’on donne à quelque chose, soit en la polissant, soit en employant quelque eau, quelque composition. Le lustre d’une estoffe. cette estoffe n’a point de lustre, a perdu son lustre. elle a bien du lustre. l’ébene poli a un grand lustre. le verni de la Chine est d’un beau lustre.
On appelle aussi, Lustre, La composition dont les Foureurs, les Chapeliers & autres artisans se servent pour donner du lustre aux fourrures, aux chapeaux, &c.
Lustre, Se dit fig. pour signifier l’esclat que donne la parure, la beauté, le merite, la dignité. Il ne parut pas beaucoup dans cette ceremonie, il n’estoit pas dans son lustre. cette Charge luy donne un grand lustre. il a bien perdu de son lustre depuis sa disgrace. elle a auprés d’elle une femme qui luy sert de lustre, il a beaucoup élevé cette Charge, il luy a donné un grand lustre, un nouveau lustre.
Lustre, Se dit aussi d’Un chandellier de cristal à plusieurs branches qu’on suspend au plancher pour esclairer. Un lustre de cristal, la sale estoit esclairée de douze lustres.
Lustre, s. m. Un espace de cinq ans, il n’est guere en usage qu’en Poësie. On dit Aprés trois lustres, pour dire, Aprés quinze ans. Le huitiéme lustre, c’est quarante ans. le douziéme lustre, c’est soixante ans.
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