garent

1re édition

GARENT,

ou

GARANT.

s. m.
■  Pleige, caution, qui respond du fait d’autruy ou du sien, & qui fait bon tout ce qui a esté promis. Avoir un bon garent, un mauvais garent. se rendre garent. prendre pour garent. on n’est point garent du fait du Prince. je ne suis pas garent de l’evenement.
Il se dit aussi fig. d’un Autheur dont on a tiré un fait, une doctrine qu’on avance, un passage que l’on cite ; & d’un homme de qui on tient une nouvelle. Il a Aristote pour garent de tout ce qu’il dit. cette nouvelle paroist estrange, mais elle vient de bon lieu, & j’ay de bons garents.

garentie

■ Garentie. s. f. Obligation de garentir. Il luy a passé un acte de garentie. il m’a vendu cet heritage sans garentie.
Il signifie aussi, Le desdommagement auquel on s’oblige. S’obliger à la garentie. estre tenu à la garentie. Il ne se dit guere qu’en matiere de procez & d’affaires.

garentir

■ Garentir. v. act. Se rendre garent, respondre d’une chose. Je vous garentis ce cheval sain & net. le Marchand qui a vendu ce damas le garantit de Gennes, pour estre de Gennes, le garentit vray Gennes.
Il sign. aussi Assurer, affirmer. Je vous garentis que ce passage est d’un tel Autheur. je vous garentis qu’il ne fera pas cela. on m’a assuré cela, mais je ne vous le garentis pas.
Il signifie encore, Desdommager, indemniser. Entreprenez hardiment cela, je vous garentiray de toute la perte qui en pourroit arriver.
Il sign. aussi, Preserver. Il m’a fait luy-mesme le mal dont il me devoit garentir. tous les hommes du monde ne l’en sçauroient garentir. je vous garentiray du mal, mais je ne sçaurois vous garentir de la peur.
■ Garenti, ie. part.
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