suer

SUER

conjugaison verbe intransitif et transitif
Étymologie : xe siècle. Issu du latin sudare, de même sens.
1.  V. intr. Rendre de la sueur par les pores de la peau. Fiévreux, il sue beaucoup. Suer du visage, de tout le corps. Suer à grosses gouttes.
▪ Par analogie. En parlant d’une chose qui se couvre, dégoutte d’humidité. Cet appartement est insalubre, les murs suent. Spécialement. Marque de domaine : cuisine. Faire suer une viande, un légume, les faire revenir à feu doux pour qu’ils rendent une partie de leur eau sans se colorer.
▪ Fig. et fam. Peiner à accomplir une tâche. Cet artisan a longtemps sué sur son ouvrage. Les élèves ont sué pour rédiger leur dissertation.
▪ Loc. et expr. fig. et fam. Faire suer quelqu’un, l’importuner, l’exaspérer. Il me fait suer avec ses grands discours, avec ses sollicitations. Se faire suer, s’ennuyer. Pop. Faire suer le burnous, exploiter la main-d’œuvre autochtone et, par extension, les travailleurs en général.
2.  V. tr. Excréter de la sueur. Suer toute l’eau de son corps. Expr. fig. Suer sang et eau, prendre beaucoup de peine à faire quelque chose.
▪ Par analogie. En parlant d’une chose d’où suinte, d’où goutte un liquide. Ces murailles suent l’humidité. Des fritures suant l’huile.
▪ Fig. et fam. Laisser paraître un trait de caractère, un sentiment. Cet homme sue l’hypocrisie. Il sue la rancœur par tous les pores. Par extension. Cette maison sue l’ennui, la tristesse.
(Dans certains emplois, on dit aussi Transpirer.)
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