suer

4e édition

SUER.

v. n.
■  Rendre par les pores quelques humeurs. Suer à grosses gouttes. Suer de foiblesse. Suer pour s’être trop échauffé. Se faire suer. Suer de la tête, du visage, de tout le corps. Les mains lui suent.
En parlant De l’humidité qui paroît sur les murailles dans les temps de dégel, on dit par extension, que Les murailles suent.
On dit aussi par exagération, qu’Un homme sue de l’encre, de l’huile, pour dire, que Sa sueur a quelque chose de noir, de gluant, d’huileux.
Suer, signifie figurément, Travailler beaucoup, se donner beaucoup de peine pour venir à bout de quelque chose. J’ai bien sué pour cette affaire. Il m’a bien fait suer. Il a bien sué sur cet ouvrage.
En parlant d’Un homme dont la conversation est pesante & importune, on dit, C’est un homme qui fait suer.
On dit figurément & par exagération, Suer sang & eau. Il a fallu suer sang & eau, pour le réduire à la raison. Dans cette phrase, il se prend activement.
On dit, Suer la vérole, pour dire, Se faire suer pour guérir de la vérole ; & dans cette phrase, il se prend encore activement. On dit aussi absolument, Suer, dans le même sens. Il ne guérira point s’il ne sue, s’il ne se fait suer.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.