soumettre

SOUMETTRE

conjugaison verbe transitif et pronominal Conjugaison : (se conjugue comme Mettre).
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin submittere, « envoyer dessous, mettre dessous », lui-même composé de sub, « sous, dessous », et mittere, « envoyer ».

I.

I. Verbe transitif.
1.  Placer, ranger une personne ou un groupe sous sa domination en usant de la force ou de la contrainte. Soumettre des rebelles. Soumettre un peuple. Avec la préposition à. Soumettre une province à ses lois, à son empire. Le dictateur a soumis le pays entier à son joug. Il soumet ses élèves à son autorité. Par analogie. Des fauves soumis à leur dresseur.
2.  Astreindre, assujettir quelqu’un à une règle, à une obligation ; subordonner une chose à une autre, la faire dépendre de celle-ci. Certains ordres religieux, comme celui des Chartreux, soumettent leurs membres au silence. Les médecins, les avocats sont soumis au secret professionnel. Soumettre sa décision à celle d’autrui.
▪ Spécialement. Marque de domaine : administration. Marque de domaine : droit. Soumettre quelqu’un à un régime juridique particulier. Être soumis à l’impôt sur la fortune. Une vente immobilière soumise aux règles du droit administratif.
3.  Présenter quelque chose à quelqu’un pour qu’il l’évalue, l’agrée, etc. Soumettre un manuscrit à un éditeur. Sa nomination est soumise à l’agrément du président. Ce projet de loi sera soumis à l’assemblée et, par extension, à l’examen de l’assemblée. Soumettre une question à l’analyse, l’examiner en détail.
4.  Exposer une personne, une chose à certaines conditions matérielles ou physiques, lui faire subir une opération, un traitement particuliers. Soumettre des volontaires à un essai thérapeutique. Se soumettre à un examen médical. La patrouille a été soumise à la violence de l’ennemi. Dans la Rome antique, certains condamnés à mort étaient soumis au supplice de la croix. Soumettre un corps à l’action de la chaleur, du froid, de la lumière. Soumettre un textile à un apprêt.
▪ Expr. Soumettre quelqu’un à rude épreuve, voir Rude.

II.

II. Verbe pronominal.
1.  Cesser de résister ou de s’opposer ; obéir à quelqu’un. Après une longue résistance, les provinces révoltées se soumirent. Se soumettre au vainqueur.
▪ Expr. Se soumettre ou se démettre, accepter un nouvel état de choses ou bien abandonner une affaire, par référence aux paroles adressées par Gambetta au président Mac-Mahon après la victoire des républicains en 1877.
2.  S’engager à respecter, à suivre une règle, une obligation, etc. ; se conformer à quelque chose. Se soumettre aux ordres, aux moindres désirs de ses parents. Il a accepté, refusé de se soumettre à un arbitrage. On doit se soumettre aux lois. Je me soumettrai à ce que vous direz, à ce qu’il vous plaira.
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