poète

POÈTE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle, poete ; xvie siècle, poëte ; xixe siècle, poète. Emprunté, par l’intermédiaire du latin poeta, de même sens, du grec poiêtês, « fabricant, artisan », puis « poète », lui-même dérivé de poieîn, « faire, créer ».
■  Écrivain qui se consacre à la poésie, compose des poèmes. Poètes anciens et modernes. On appelait Homère et Virgile les princes des poètes. La muse, la lyre du poète, ses attributs anciens. « L’Inspiration du poète », tableau de Nicolas Poussin. Un poète de cour. Victor Hugo, retrouvant la conception antique de l’inspiration divine du poète, voit en lui un prophète, un voyant. Les poètes romantiques, symbolistes, surréalistes. Au-delà de la poésie libre, écrivait Robert Desnos, il y a le poète libre.
▪  Poète crotté, nom plaisamment donné par Saint-Amant, au xviie siècle, à un poète de piètre apparence, pauvre et besogneux. Poète maudit, désigne un poète rejeté de la société, dont le génie est incompris de ses contemporains. Les trois premières études des « Poètes maudits », de Verlaine, étaient consacrées à Tristan Corbière, Rimbaud et Mallarmé.
  Titres célèbres : Lettres à un jeune poète, de Rainer Maria Rilke (1904) ; Le Poète assassiné, de Guillaume Apollinaire (1916) ; Le Poëte et la Bible, recueil posthume (1998 et 2004) de textes exégétiques de Paul Claudel, qui tenait à cette orthographe ancienne du mot.
▪  Vieilli. Auteur du livret d’un opéra, d’un opéra-comique.
▪  Par extension. Celui dont l’œuvre exprime ou restitue une vision poétique du monde. « La Cathédrale engloutie », de Debussy, est l’œuvre d’un poète. On devient orateur mais on naît poète, expression attribuée à Cicéron et devenue proverbiale. Par affaiblissement. Se dit d’une personne sensible à la beauté, à la poésie des choses, ou encore, d’une personne rêveuse, manquant de sens concret. Cet homme est un poète, est poète.
▪  Loc. Œillet de poète, voir Œillet II.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.