peindre

PEINDRE

conjugaison verbe transitif et pronominal Conjugaison : (se conjugue comme Atteindre).
Étymologie : xie siècle. Issu du latin pingere, « couvrir de couleur ; peindre ».

I.

I. Verbe transitif.
1.  Couvrir une surface avec des couleurs, revêtir un objet d’une couche de couleur. Peindre un mur, une boiserie, un plafond. Peindre une pièce en blanc. Des façades peintes à la chaux. Peindre un meuble. Peindre au pistolet la carrosserie d’une voiture.
▪  Par métonymie. Tracer avec de la peinture des motifs, des inscriptions. Faire peindre ses armoiries. Peindre des numéros. Peindre une frise.
▪  Spécialement. Au participe passé, adjectivement. Toile peinte, papier peint, toile, papier servant à l’ameublement, enduits de couleurs ou imprimés de motifs.
▪  Par analogie. Péj. Pron. Se peindre le visage, user de fards, de maquillage. Une femme outrageusement peinte.
2.  Marque de domaine : beaux-arts. Disposer sur une surface des couleurs et des éléments graphiques, lignes, surfaces, formes, pour représenter, suggérer quelque sujet, ou pour répondre à une conception simplement esthétique.
▪  Suivi d’un complément indiquant la technique choisie par l’artiste, la façon dont il a travaillé. Peindre sur toile, sur bois, sur vélin. Peindre à fresque. Peindre à la gouache, à l’huile, à la cire, à la colle. Peindre en miniature. Peindre en trompe-l’œil. Peindre d’après nature, sur le motif. Une toile peinte dans la manière de, dans le goût de.
▪  Suivi d’un complément indiquant un certain type d’ouvrage ou un genre. Peindre un diptyque, un retable. Peindre des décors, un rideau de scène. Peindre un portrait, une nature morte, une marine. Cet artiste n’a peint que le portrait.
▪  Suivi d’un complément désignant le sujet que l’artiste veut représenter ou évoquer. Peindre un sujet mythologique, une Annonciation. Peindre un groupe d’enfants. Peindre les bords de la Marne. Peindre quelqu’un en pied, en buste. Il s’est fait peindre en uniforme.
▪  Absolument. Apprendre à peindre. Aimer peindre. Au participe passé. L’œuvre gravé et l’œuvre peint de Rembrandt.
▪  Expr. Être à peindre, se dit d’une personne, d’un spectacle dont on souhaiterait pouvoir reproduire la beauté, le caractère ; par extension, se dit de ce qui charme l’œil. Une femme faite à peindre, ravissante. S’entend parfois par moquerie. Vous étiez à peindre dans cet accoutrement !
3.  Fig. Décrire, raconter, présenter quelque chose à l’esprit, d’une manière qui touche la sensibilité, l’imagination, avec un pouvoir évocateur. Ce moraliste a peint avec vérité les passions et leurs effets. Peindre la vie ouvrière dans une œuvre romanesque. Balzac a peint en Goriot l’aveuglement de l’amour paternel.
▪  Peindre les hommes, les décrire, en faire connaître le caractère. Dans cet éloge, ce personnage est peint trait pour trait. Selon La Bruyère, Corneille peint les hommes tels qu’ils devraient être. On nous l’a peint comme un homme d’honneur. Cette parole le peint tout entier, laisse paraître pleinement ce qu’il est, ce qu’il pense. Pron. Se peindre, se décrire, se prendre pour sujet. Cet écrivain s’est peint dans son œuvre.
▪  Expr. fig. Peindre une personne, une chose en beau, en bien, l’embellir ou la montrer sous un jour favorable. On dit, dans le sens contraire, Peindre en mal.

II.

II. Verbe pronominal.
Se présenter à la vue ; paraître de manière manifeste. La surprise, l’inquiétude se peignit dans ses yeux, sur son visage.
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