cruel, -elle

CRUEL, CRUELLE

adjectif
Étymologie : xe siècle. Du latin classique crudelis, « cruel », lui-même dérivé de cruor, « sang ».
1.  Qui est insensible à la souffrance d’autrui ; qui se plaît à faire souffrir ou à voir souffrir. Être né cruel. Avoir l’âme cruelle. Un maître, un tyran cruel. Ses plus cruels ennemis, les plus implacables. Se montrer cruel envers les animaux. Par extension. En parlant des animaux. Féroce. Un tigre cruel. Fig. Un destin cruel. Il fut victime d’un sort cruel.
2.  Par métonymie. Qui dénote de la cruauté ; marqué par la cruauté. Une haine, une joie cruelle. Une action cruelle. Un ordre cruel. Un cruel supplice. Une guerre cruelle, acharnée et sanglante. Un régime cruel. Le jeu cruel du chat avec la souris.
 Titre célèbre : Contes cruels, de Villiers de l’Isle-Adam (1883).
3.  Par affaiblissement. Dur, sévère, exigeant. Vous êtes bien cruel avec moi. Il me fit une réponse cruelle. Il serait cruel d’insister davantage. Il fut accablé de cruels reproches.
4.  En parlant de situations, de circonstances. Douloureux, pénible. Un souvenir, un moment cruel. C’est un devoir bien cruel à remplir. Faire part de la perte cruelle d’un être cher. Une séparation cruelle. Ce fut pour nous une cruelle épreuve. On lui a fait un cruel affront. Se trouver dans un cruel embarras.
5.  Fig. et litt. Dans le langage amoureux. Qui manifeste une grande froideur. Une beauté cruelle. Par litote. Cette femme passe pour n’être pas cruelle, elle se laisse facilement séduire. Subst. La cruelle ne voulut rien entendre. Fam. et vieilli. Ne pas trouver de cruelles, être toujours heureux en amour.
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