sacrer

7e édition

[I.] SACRER.

v. a.
↪ voir aussi : [II.] Sacrer (v. n.)
■  Conférer un caractère de sainteté par le moyen de certaines cérémonies religieuses. Sacrer un roi, un empereur, un évêque. C’était ordinairement à Reims qu’on sacrait les rois de France. Il fut sacré dans telle église.
Sacré, ée. part. passé.
Il est aussi adjectif, et se dit, par opposition à Profane, Des choses qui concernent la religion, qui ont pour objet le culte de Dieu. Les choses sacrées. Les vases sacrés. Les lieux sacrés. Le saint et sacré concile. Les auteurs sacrés et les auteurs profanes. L’éloquence sacrée.
Le sacré-cœur. Nom de deux fêtes de l’Église catholique : l’une, Le sacré-cœur de Jésus, se célèbre le deuxième dimanche de juillet ; l’autre, Le sacré-cœur de Marie, se célèbre le dimanche qui précède la septuagésime. Plusieurs églises et couvents sont sous l’invocation du sacré-cœur.
Ordres sacrés, La prêtrise, le diaconat, le sous-diaconat, par opposition aux Ordres mineurs.
Les livres sacrés, L’Ancien et le Nouveau Testament. Les lettres sacrées, L’étude et la connaissance de ces livres, et de la religion. L’histoire sacrée, L’histoire sainte, par opposition à L’histoire profane.
Le sacré collège, Le collège des cardinaux. On a dit de même, La sacrée faculté, La faculté de théologie.
Sacré, se dit également Des choses qui concernaient la religion, le culte chez les païens. Le bœuf sacré des Égyptiens. Les oies sacrées du Capitole. Le feu sacré de Vesta.
Livres sacrés, Les livres qui chez divers peuples contiennent les anciens monuments de leur religion. Les Védas sont les livres sacrés des Indiens. Le Zend-Avesta est le livre sacré des sectateurs de Zoroastre.
Fig., Le feu sacré, se dit de Certains sentiments nobles et passionnés qui se conservent et se communiquent, chez les nations et les individus. Le feu sacré de la liberté. Nourrir, entretenir, rallumer le feu sacré des beaux-arts. On dit aussi : Ce poète a le feu sacré, Il a du génie. Cet écrivain manque du feu sacré, n’a pas le feu sacré.
Sacré, se dit encore Des choses auxquelles on doit une grande vénération, qu’on ne doit point violer, enfreindre, ou qu’on ne doit point divulguer, auxquelles on ne doit point ou on ne veut point toucher, etc. Un titre sacré. Les lois les plus sacrées. Un devoir sacré. Un droit sacré. Un dépôt, un secret confié par un ami, sont des choses sacrées. Il a toujours une somme d’argent à laquelle il ne touche point ; c’est une chose sacrée pour lui.
C’est un homme pour lequel il n’y a rien de sacré, qui n’épargnerait pas ce qu’il y a de plus sacré au monde, dans le monde, se dit D’un homme qui n’est retenu sur rien par aucun respect de religion ni de morale.
Sacré, se dit aussi Des personnes que leur qualité rend inviolables. La personne du roi est inviolable et sacrée. La personne sacrée du roi. La personne d’un père doit être sacrée pour ses enfants.
Sacrée Majesté. Titre que l’on donne à l’empereur d’Autriche, mais seulement quand on lui parle.
Sacré, est quelquefois Une épithète ajoutée à des termes d’injure, pour leur donner plus de force. Ce sens est du langage le plus bas, le plus grossier, et ne doit jamais être employé. On ne l’indique ici que parce qu’il sert à faire comprendre une acception du verbe Sacrer. Voyez ci-dessous.
Sacré, s’emploie quelquefois substantivement. Il mêle dans ses ouvrages, dans ses discours, le sacré et le profane.
Sacré, en termes d’Anatomie, se dit De ce qui appartient ou a rapport à l’os sacrum. Nerfs sacrés. Artères sacrées. Etc.
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