course

7e édition

COURSE.

s. f.
■  Action, mouvement de celui qui court. Course légère. Longue course. Course pénible. Il est léger à la course, vite à la course. Aller au pas de course. Prendre les lièvres, les chevreuils à la course. Les courses des jeux Olympiques, etc. Course de chevaux, de chars, etc. Course au clocher. Il a gagné, remporté le prix à la course, le prix de la course. Il a fourni sa course d’une même force, d’une même vitesse. Course de tournois. En trois courses il rompit trois lances. Il a fait une belle course. Course de bague, de têtes, etc. À toutes les courses il a remporté le prix. Il l’a gagné de deux, de trois courses. Il saute bien sans prendre sa course, sans prendre course.
Il se dit aussi, en poésie et dans le style soutenu, Du cours, du mouvement des astres, etc. L’astre du jour va commencer sa course. Le soleil est au terme de sa course. La lune poursuivait sa course paisible. On dit de même quelquefois, La course d’un fleuve, d’un torrent, etc.
Course, se dit, dans un sens particulier, Des actes d’hostilité que l’on fait en courant les mers, ou en entrant dans le pays ennemi. Les ennemis firent des courses jusque dans telle province. Les pirates font des courses sur telle mer, sur les côtes de…
Il se dit spécialement en parlant Des corsaires, des bâtiments armés en guerre par des particuliers, et autorisés à courir sur les navires marchands ennemis. Armer un vaisseau en course. Aller en course. Faire la course. Ce capitaine, ce navire est en course, est allé en course, fait la course. La course est de trois mois. Le traité de Paris en 1856 a aboli la course.
Courses, au pluriel, se dit quelquefois pour Voyages ou excursions. Il est toujours en courses. Les courses de nos savants dans ce pays, en ont fait connaître les antiquités les plus curieuses.
Il se dit particulièrement Des courses de chevaux. Les courses du bois de Boulogne, de Vincennes. Je suis allé aux courses.
Course, se dit aussi Des allées et venues, des sorties que l’on fait dans la journée. Je commence mes courses dès le matin. Je ne l’ai pas trouvé, il est en course. Il vient de faire une longue course. Nous fîmes une course à Saint-Denis. Faire une course à pied. J’ai fait vingt courses pour son affaire. Il a travaillé pour moi, mais il s’est bien fait payer de ses courses. J’y passerai dans mes courses. Ce commis n’est employé que pour faire les courses.
Il se dit également Du trajet que fait une voiture de place en transportant une ou plusieurs personnes d’un lieu à un autre. Ce cocher n’a fait que deux courses dans toute la journée. Prendre un fiacre à la course. Le prix des courses est fixé par des règlements de police. Ce cocher attend qu’on lui paye sa course.
Il se dit quelquefois Du trajet parcouru ou à parcourir, soit à pied, soit en voiture. Il y a une très longue course d’ici là.
Il se dit aussi de Ce que gagne un courrier, de ce qu’on lui donne pour les frais du voyage et pour récompense de sa peine. Ce courrier a eu quinze cents francs pour sa course.
Course, se dit figurément de La marche, du progrès rapide d’une personne ou d’une chose. Rien ne peut arrêter ce conquérant, ce fléau dans sa course. La course précipitée du temps.
Il signifie aussi figurément, Carrière, action de parcourir une carrière. Après avoir passé par divers emplois, il termina sa course par l’ambassade. Sa course fut longue et pénible. Il a heureusement fourni sa course, achevé sa course. La mort arrêta ce grand homme au milieu de sa course.
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