oracle

5e édition

ORACLE.

s. masc.
■  Réponse que les Païens s’imaginoient recevoir de leurs Dieux. Les Oracles étoient ordinairement p. 195ambigus. Rendre des oracles. Expliquer un oracle.
Il se dit aussi De la Divinité même qui rendoit des oracles. Consulter l’oracle. Aller à l’oracle. L’oracle est muet. L’oracle avoit prédit.
On dit, Les oracles des Sibylles, pour dire, Les prédictions attribuées aux Sibylles.
On dit, Il a parlé comme un oracle, pour dire, Il a très-bien parlé ; et, Parler d’un ton d’oracle, avoir un ton d’oracle, pour dire, Affecter un ton confiant, imposant, sentencieux, et qui commande la croyance. On dit aussi, S’exprimer en style d’oracle, pour désigner Un discours ambigu, mystérieux.
Oracle, se dit figurément Des décisions données par des personnes d’autorité ou de savoir. Ses discours sont des oracles. Les réponses des grands Princes sont des oracles. Les aphorismes d’Hippocrate sont des oracles dans la Médecine.
Il se dit encore figurément Des personnes mêmes qui donnent ces sortes de décisions. Un tel est un oracle. C’est son oracle. Cet homme-là est l’oracle de son Pays. En Jurisprudence, Cujas est un oracle.
Oracle, se dit aussi figurément Des vérités énoncées dans l’Écriture-Sainte, ou déclarées par l’Église. Les oracles de la Sainte Écriture. Les oracles des Prophètes. Les oracles divins. L’Église prononce ses oracles dans les Conciles.
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