oraison

ORAISON

nom féminin
Étymologie : xie siècle. Emprunté du latin oratio, « discours », puis « prière », lui-même dérivé de orare, « parler ».
1.  Anciennement. Discours. L’exorde est une des parties de l’oraison. Ne subsiste en ce sens que dans Oraison funèbre, discours prononcé à l’occasion des funérailles d’un personnage illustre, et qui s’attache à dégager la valeur exemplaire de ses mérites. Bossuet, Fléchier, Mascaron, Bourdaloue, Massillon élevèrent le genre de l’oraison funèbre à la grande littérature.
2.  Invocation adressée à Dieu ou aux saints. Une oraison conclut chaque heure de l’office divin. L’antienne et l’oraison de la Vierge, de tel ou tel saint, propres à l’office de la Sainte Vierge, de tel saint. Oraison dominicale, voir Dominical. Les grandes oraisons du Vendredi saint, l’ensemble des neuf prières qui, durant l’office du Vendredi saint, sont récitées à toutes les intentions de l’Église, avant l’adoration de la Croix. Spécialement. Chacune des trois prières qui, à la messe, sont récitées ou chantées au nom de l’assemblée par le célébrant. Le missel compte trois oraisons : la collecte, la prière sur les offrandes, naguère appelée secrète, et la postcommunion.
3.  Oraison mentale ou, simplement, oraison, méditation silencieuse sur quelque sujet de piété, qui fait entrer l’âme en communion avec Dieu. Se mettre, entrer, être en oraison. Faire oraison. L’oraison est un des principaux exercices de la vie monastique. Oraison jaculatoire, voir Jaculatoire. Les états d’oraison, les différents états que connaît l’âme qui, par la prière, s’élève à la contemplation des mystères divins et s’unit intimement à Dieu. Bossuet écrivit un traité sur les états d’oraison pour s’opposer notamment au quiétisme.
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