œuf

5e édition

ŒUF.

subst. mas. (pronon. Euf.)
■  Substance qui se forme dans la femelle de certaines espèces d’animaux, composée d’une enveloppe dure ou molle, et d’un fluide renfermé sous cette enveloppe, destiné à recevoir le germe d’où les petits doivent éclore, et de plus à les nourrir jusqu’à ce qu’ils soient éclos. Gros œuf. Petit œuf. Œuf de poule. Œuf de perdrix. Œuf de pigeon. Œuf d’autruche, etc. Œufs de carpe. Œuf de brochet. Œufs de tanche, etc. Œufs de couleuvre. Œufs de tortue. Œufs de fourmi. Œufs de vers à soie. Les oiseaux viennent d’œufs, pondent des œufs, couvent des œufs. On a donné à cette poule tant d’œufs p. 183à couver. Faire éclore des œufs. Coque d’œuf. Coquille d’œuf. Jaune d’œuf. Moyeu d’œuf. Blanc d’œuf. Germe d’œuf. Le mâle et la femelle ont abandonné leurs œufs. On a pris la mère sur les œufs. Quelques Anatomistes prétendent que les femmes ont des œufs.
Quand on parle d’Œufs à manger, on entend les œufs de poule. Œuf frais. Œuf vieux. Œufs couvis. Une couple d’œufs. Un quarteron, un cent d’œufs. Manger des œufs. Faire cuire des œufs. Des œufs à la coque. Œuf mollet. Œuf dur. Avaler un jaune d’œuf. Ces œufs sont bien frais, ils sont tout pleins de lait. Fricasser des œufs. Des œufs pochés. Des œufs au miroir. Des œufs au plat, sur le plat. Des œufs au beurre noir. Des œufs brouillés. Des œufs au lait, à la farce. Des œufs au verjus. Des œufs à l’oseille. Des œufs à la huguenote. Ce Cuisinier sait faire de vingt sortes d’œufs.
On appelle Œufs rouges, œufs de Pâques, Des œufs durcis dans de l’eau chaude, dont la coque est teinte en rouge, et qu’on vend ordinairement vers le temps de Pâques. Et on dit familièrement, Donner à quelqu’un ses œufs de Pâques, pour dire, Lui faire quelque petit présent dans le temps de Pâques.
On dit proverbialement, Plein comme un œuf, pour dire, Tout-à-fait plein.
On dit figurément et proverbialement d’Une femme, qu’Elle a cassé ses œufs, pour dire, qu’Elle a fait une fausse couche. Il est populaire.
On dit proverbialement d’Un homme fort avare, et qui cherche à faire du profit sur les moindres choses, qu’Il tondroit sur un œuf ; d’Un homme qui fait un petit présent pour en avoir un plus grand, qu’Il donne un œuf pour avoir un bœuf ; d’Un homme qui cherche trop son profit, qu’Il aime mieux deux œufs qu’une prune. (Il est populaire) ; et d’un homme riche dans son état, et qui jouit tranquillement de son bien, qu’Il pond sur ses œufs. Il est familier.
On dit familièr. de Deux choses qui sont parfaitement semblables, qu’Elles se ressemblent comme deux œufs ; d’Une chose indifférente, Cela est égal comme deux œufs ; d’Un homme qui fait dépendre d’une seule chose son sort, sa fortune, son bonheur, etc. qu’Il a mis tous ses œufs dans un panier ; et d’Un homme qui, dans des circonstances délicates, se conduit avec une extrême circonspection, qu’Il marche sur des œufs.
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