mont

5e édition

MONT.

s. m.
■  Grande masse de terre ou de roche, fort élevée au-dessus du terrain qui l’environne. Il faut observer que ce mot ne se dit guère en prose qu’avec un nom propre, comme, Le p. 123Mont Etna ; le Mont Cénis ; les Monts Pyrénées ; le Mont Liban.
Il faut remarquer aussi que Mont n’est jamais suivi de la préposition de, pour signifier une certaine montagne, et que Montagne l’est toujours. Le mont Sinaï, la montagne de Sinaï. Le mont Calvaire, la montagne du Calvaire.
Quand on dit absolument, Les Monts, on entend ordinairement les Alpes, comme dans ces phrases : Passer les monts. Repasser les monts. Au-delà des monts. Deçà les monts.
On appelle poétiquement le Parnasse, Le double mont.
On dit figurément et familièrement, Promettre des monts d’or à quelqu’un, pour dire, Lui promettre de grandes richesses, de grands avantages.
On dit dans le même sens, Promettre monts et merveilles.
On dit aussi, Vous me donneriez un mont d’or, des monts d’or, que je n’en ferois rien, pour dire, Vous me donneriez tous les biens du monde ; et, Cela lui coûte des monts d’or, pour dire, Cela lui coûte excessivement.
On dit proverbialement, Par monts et par vaux, pour dire, En toutes sortes d’endroits, de tous côtés. Aller, courir par monts et par vaux. On le cherche par monts et par vaux.
On appelle Monts de piété, certains lieux en Italie et en quelques autres Pays, où l’on prête ou sur des nantissemens sans intérêt, ou à un intérêt fort modique.
On appelle à la guerre, Mont-pagnote, Une éminence d’où l’on regarde sans aucun péril, ce qui se passe dans une attaque de place, dans un combat. Pendant l’action, il se tint sur le mont-pagnote. Il est du style familier.
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