monstre

MONSTRE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin monstrum, « prodige ; monstre ».
1.  Être vivant dont l’organisation, dans sa totalité ou dans une de ses parties, n’est pas conforme à celle de son espèce. Monstre à deux têtes. L’étude des monstres est appelée tératologie. On exhibait autrefois des monstres dans les foires.
▪  Par exagération. Personne extrêmement laide.
  Titre célèbre : Des monstres et prodiges, traité d’Ambroise Paré (1573).
2.  Être imaginaire des légendes, de la Fable, en qui se retrouvent et se mélangent souvent des formes empruntées à des créatures réelles. Le Minotaure, la Chimère, les Cyclopes sont des monstres. Les monstres de la littérature fantastique.
3.  Par extension. En parlant d’êtres, d’objets réels qui, par leur taille, leur aspect, ont quelque chose d’extraordinaire ou d’effrayant. Les monstres préhistoriques. Les monstres marins, les plus gros des animaux marins. Ces engins, ces camions sont des monstres.
▪  Marque de domaine : zoologie. Monstre de Gila, voir Héloderme.
▪  Expr. fig. Se faire un monstre de quelque chose, s’en effrayer.
4.  Personne remarquable par quelque défaut ou quelque vice poussé à l’extrême. Un monstre d’ingratitude, d’avarice, de cruauté. Absolument. Se dit d’une personne cruelle et dénaturée, aux inclinations malfaisantes. Ce dictateur était un monstre.
▪  Par extension. Fam. Se dit en parlant d’une personne qui s’attire des reproches, suscite une réprobation parfois indulgente ou bienveillante. Ce monstre d’homme est incorrigible. Petit monstre !
▪  Loc. Monstre sacré, comédien, comédienne qui a une personnalité hors du commun et une très grande renommée.
5.  Marque de domaine : technique. Paire de ciseaux à larges anneaux. Se dit aussi du modèle type d’une machine, d’un dispositif.
6.  Adjectivement. Fam. Exceptionnel par la quantité, l’intensité. Avoir un travail monstre. Un succès monstre. Des embouteillages monstres.
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