mont

4e édition

MONT.

s. m.
■  Grande masse de terre ou de roche, fort élevée au-dessus du reste de la surface de la terre. Il faut observer que ce mot ne se dit guère en prose qu’avec un nom propre, comme, Le Mont Etna. Le Mont Cenis. Les Monts Pyrenées. Le Mont Liban.
Quand on dit absolument, Les Monts, on entend ordinairement les Alpes, comme dans ces phrases, Passer les monts. Repasser les monts. Au-delà des monts. Deçà les monts.
On appelle poëtiquement le Parnasse, Le double mont.
On dit fig. & fam. Promettre des monts d’or à quelqu’un, pour dire, Lui promettre de grandes richesses, de grands avantages.
On dit dans le même sens, Promettre monts & merveilles.
On dit aussi, Vous me donneriez un mont d’or, des monts d’or, que je n’en ferois rien, pour dire, Vous me donneriez toutes sortes de choses. Et, Cela lui coûte des monts d’or, pour dire, Cela lui coûte excessivement.
On dit proverbialement, Par monts & par vaux, pour dire, Deçà, delà, en toutes sortes d’endroits, de tous côtés. Aller par monts & par vaux. On le cherche par monts & par vaux.
On appelle Monts de piété, Certains lieux en Italie & en quelques autres pays, où l’on prête ou sur des nantissemens sans intérêt, ou à un intérêt fort modique.
On appelle à la guerre, Mont-pagnote, Une éminence d’où l’on regarde sans aucun péril, ce qui se passe dans une attaque de place, dans un combat. Pendant l’action, il se tint sur le mont-pagnote. Il est du style familier.
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