étonner

4e édition

ÉTONNER.

v. a.
■  Surprendre par quelque chose d’inopiné. Cet accident imprévu, cette nouvelle, cette marche des ennemis l’a fort étonné, l’a furieusement étonné, extrêmement étonné. Je crois que cela l’étonnera. Cela ne m’a pas beaucoup étonné.
Il signifie figurément, Ébranler, faire trembler par quelque grande, quelque violente commotion. Le branle des cloches a étonné cette tour. Le bruit du canon, la force de la mine a si fort étonné ces maisons-là, qu’il est à craindre qu’elles ne tombent. Ce coup ne lui a point fait de plaie, mais il lui a étonné le cerveau.
S’étonner. v. récipr. Être étonné. Il ne s’étonne de rien, il ne s’étonne pas pour le bruit.
En ce sens on dit proverbialement, qu’Un homme est bon cheval de trompette, qu’il ne s’étonne pas pour le bruit.
Il signifie aussi, Être surpris, trouver étrange. Je m’étonne qu’il ne voie pas le danger où il est. J’en sais la raison, je ne m’en étonne plus. Ne vous étonnez pas s’il en use de la sorte. Je m’étonne de votre ami qui vous abandonne. Je m’étonne de vos manières, de votre procédé.
Étonné, ée. participe.
On dit proverbialement, qu’Un homme est étonné comme un fondeur de cloches, qu’il est étonné comme s’il tomboit des nues, comme si les cornes lui venoient à la tête, pour dire, qu’Il est surpris, étonné au dernier point.
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