pendre

2e édition

[I.] PENDRE.

v. act.
↪ voir aussi : [II.] Pendre (v. n.)
■  Attacher une chose en haut par une de ses parties, de maniere qu’elle ne touche point en bas. Pendre un chandelier de cristal. pendre de la viande au croc. pendez ce linge, afin que … pendre des raisins au plancher. se pendre par les mains à un arbre. pendre quelqu’un par les aisselles pour luy donner l’estrapade. on l’a pendu par les pieds pour luy faire vuider l’eau qu’il avoit buë.
On dit figurément d’Un homme qui a renoncé à la guerre, qu’Il a pendu son espée au croc : qu’un enfant est tousjours pendu au cou de sa nourrice, pour dire, qu’Il l’embrasse continuellement. Et qu’Un homme est tousjours pendu aux oreilles d’un autre, pour dire, qu’Il affecte de luy parler souvent. Et qu’Il est tousjours pendu à ses costez, ou à sa ceinture, pour dire, qu’Il l’accompagne, qu’il le suit par tout.
Pendre, Se dit aussi Des criminels que l’on attache par une corde à une potence pour les estrangler. Pendre des voleurs, pendre & estrangler. il a esté pendu en effigie. il est condamné à estre pendu.
On dit, Se pendre, pour dire se défaire soy-même en s’étranglant.
On dit communément d’Un homme qui a esté executé à la potence, qu’Il a esté pendu haut & court. Et qu’Un homme ne vaut pas le pendre, pour dire, qu’Il ne vaut rien.
On dit, Dire plus que pendre d’un homme. luy dire plus que pendre, pour, signifier luy dire toutes sortes d’injures. Il est du stile fam.
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