supprimer

SUPPRIMER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xive siècle. Emprunté du latin supprimere, « faire enfoncer, couler » et « contenir, arrêter », puis « arrêter pour soi, détourner », lui-même composé à l’aide de sub, « sous, dessous », et premere, « presser, comprimer ».
1.  Vieilli. Faire qu’une chose ne soit pas sue, ne soit pas connue et, spécialement, interdire la publication d’un ouvrage. Je supprime certaines circonstances qui seraient pénibles à rapporter. On supprima ce livre, ce journal.
▪ Marque de domaine : droit. Soustraire un document, un élément de preuve à la connaissance des autorités. Il voulait supprimer un acte qui était contre lui, mais on en produisit une copie collationnée.
2.  Faire qu’une chose n’existe plus, la faire disparaître. Supprimer un mur pour réunir deux pièces. Ce médicament ne supprime pas totalement la douleur mais la rend supportable. Supprimer les risques de fraude, d’erreur. Supprimer les abus, la corruption.
▪ Spécialement. Mettre un terme à l’existence légale, officielle de quelque chose, l’abolir. L’Académie française fut supprimée par un décret de la Convention en 1793. La loi Le Chapelier de 1791 supprima les corporations. Supprimer une taxe, des droits de douane.
▪ Par extension. Retrancher, enlever une partie d’un tout. Son nom a été supprimé de la liste. Une abréviation se fait généralement en supprimant les lettres finales d’un mot. Supprimer les passages lestes d’un ouvrage. Supprimer la viande de son alimentation.
3.  Tuer une personne gênante. Ce témoin a été supprimé. Les services secrets l’ont supprimé.
▪ Pron. À valeur réfléchie. Se suicider.
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