suppression

SUPPRESSION

nom féminin
Étymologie : xive siècle. Emprunté du latin suppressio, « appropriation frauduleuse ; oppression », dérivé de supprimere, « faire enfoncer, couler » et « contenir, arrêter », puis « arrêter pour soi, détourner », lui-même composé à l’aide de sub, « sous, dessous », et premere, « presser, comprimer ».
1.  Vieilli. Action par laquelle on empêche que quelque chose soit su, connu et, spécialement, par laquelle on interdit la parution d’un écrit. La suppression d’un pamphlet, d’une lettre destinée à l’impression.
▪ Marque de domaine : droit. Soustraction d’un document, d’un élément de preuve à la connaissance des autorités. S’emploie encore aujourd’hui dans la locution Suppression de part, voir Part II.
2.  Action de faire qu’une chose n’existe plus, disparaisse. La suppression des haies, des talus lors d’un remembrement. La suppression des germes par l’usage d’antiseptiques. Lutter pour la suppression des inégalités sociales. De nombreuses suppressions de postes sont annoncées. Selon le bouddhisme, l’homme ne peut atteindre le nirvana que par la suppression de tout désir.
▪ Spécialement. Le fait de mettre fin à l’existence légale, officielle de quelque chose. La suppression des privilèges. La suppression d’un impôt. La suppression de l’ordre des Templiers par le pape Clément V. La suppression de certaines formalités administratives allègera la procédure.
▪ Par extension. Retranchement d’une partie d’un tout. La suppression d’un mot dans une phrase. Trop de suppressions ont appauvri ce texte. La suppression des plus hautes branches d’un arbre lors de l’élagage.
Voir aussi
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