supprimer

6e édition

SUPPRIMER.

v. a.
■  Empêcher de paraître, ou faire cesser de paraître, ne pas publier un écrit, un livre, un libelle. On supprima tel livre, tel journal. Cet article fut supprimé par la censure. Il a supprimé une lettre qu’il destinait à l’impression.
Il signifie quelquefois simplement, en Jurisprudence, Blâmer un écrit et en défendre la publication. On a supprimé son mémoire, comme calomnieux.
Il se dit aussi, en parlant D’un acte, d’un contrat, ou de quelque autre pièce dont on veut ôter, dont on veut dérober la connaissance. Il voulait supprimer un acte qui était contre lui, mais on en produisit une copie collationnée. Supprimer une pièce essentielle.
Il signifie également, Taire, passer sous silence, ne pas exprimer. Cet avocat a supprimé les circonstances qui auraient pu nuire à sa cause. Je supprime beaucoup de circonstances qui seraient trop longues à rapporter. Supprimez ces détails. Vous rapportez tout ce qui est à votre avantage, mais vous avez supprimé telle et telle chose. Ici, il faut suppléer un mot qui est supprimé. On a supprimé un mot essentiel.
Il signifie quelquefois, Retrancher. Ce discours est trop long, il en faut supprimer la moitié, plus de la moitié. Supprimer une lettre dans un mot.
Supprimer, signifie encore, Abolir, annuler. On a supprimé quelques emplois inutiles. Supprimer des impôts. Le pape a supprimé tel ordre religieux. Nous avons éteint et supprimé : termes dont le roi se servait dans ses édits de suppression.
Supprimé, ée. participe.
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