sale

SALE

adjectif
Étymologie : xiie siècle. Issu du francique *salo, « trouble, terne, sale ».
1.  Qui a été taché, souillé ; qui n’a pas été nettoyé, entretenu depuis un certain temps. De la vaisselle sale. Mettre un vêtement dans la panière de linge sale ou, elliptiquement et subst., mettre un vêtement au sale. L’évacuation des eaux sales. Les rues de la capitale sont très sales. Des vitres sales. En parlant d’une personne. Qui s’est livré à une activité l’obligeant à se laver ; qui néglige son hygiène corporelle, ne prend pas soin de son intérieur, des objets qui lui servent. En rentrant de son entraînement, il était très sale. Ces gens sont sales. Par métonymie. Avoir les mains, les ongles, les cheveux, les oreilles sales.
▪ Expr. Être sale comme un peigne, comme un cochon (fam.), dégoûtant. Porter quelqu’un comme un paquet de linge sale (fam.), sans aucun égard. Fig. Avoir les mains sales, avoir usé de moyens illégaux ou réprouvés par la morale pour mener à bien une action, une entreprise. Fam. Laver son linge sale en famille, régler entre soi ses conflits.
▪ Par analogie. Qui n’est pas soigné. Le cahier de cet écolier, le travail de cet artisan est sale.
▪ Par extension. Se dit d’une couleur terne, qui manque d’éclat. Blanc sale. Les teintes de ce tableau sont sales, brouillées, mal fondues.
 Titre célèbre : Les Mains sales, de Sartre (1948).
2.  Fig. Qui heurte la pudeur, obscène ; par extension, vil, moralement condamnable. Des propos, des images sales. Cette affaire est bien sale. De l’argent sale, gagné de façon illicite.
▪ Spécialement. Placé avant le nom. Se dit, familièrement, d’un être méchant ou pénible, ou bien de ce qui est très désagréable, fort déplaisant. Méfie-toi, c’est un sale bonhomme, un sale type. Un sale gosse. Il va tout gâcher avec son sale caractère. Il m’arrive une sale histoire. On lui a joué un sale tour. Il a attrapé une sale grippe. Quel sale temps ! Avec une valeur intensive. Sale traître ! Loc. Une sale blague, une action, une décision qui a des conséquences fâcheuses ou désagréables. Avoir une sale tête ou, pop., une sale gueule, avoir mauvaise mine ; avoir un visage qui inspire l’antipathie et la méfiance. Il a, il fait une sale tête. Le sale boulot, une tâche pénible, voire moralement condamnable, mais qui paraît nécessaire.
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