respect

RESPECT

Prononciation : (ect se prononce è) nom masculin
Étymologie : xiiie siècle. Emprunté du latin respectus, « action de se retourner pour regarder », puis « considération, égard », lui-même dérivé, par l’intermédiaire de respicere, « regarder en arrière », de specere, « regarder ».
1.  Vieilli. Façon dont on considère quelque chose ; rapport, relation. La même proposition est vraie et fausse sous divers respects. Loc. Au respect de, eu égard à. La Terre n’est qu’un point au respect de l’Univers.
2.  Déférence marquée, sentiment d’estime qui porte à considérer, à traiter quelqu’un avec de grands égards, en raison de sa qualité, de son âge, de ses mérites, etc. Manifester du respect à quelqu’un. Il inspire, impose, force le respect. Marques de respect. Respect filial, respect mutuel. Par respect pour vous, je ne dirai rien. Manquer de respect à l’égard de quelqu’un, se montrer impoli. Assurer quelqu’un de son respect. Par métonymie. Le plus souvent au pluriel. Présenter, rendre ses respects à quelqu’un.
▪  Dans des formules de politesse. Veuillez agréer l’expression de mon respect, recevez l’assurance, les assurances de mon profond respect, formules épistolaires à destination d’un supérieur hiérarchique, d’une personne âgée, etc. Avec tout le respect que je vous dois ou, fam., sauf le respect que je vous dois. Mes respects, mon général, mes respects, amiral ! salutations qu’adresse un militaire à un supérieur.
▪  Loc. Respect humain, s’est d’abord employé dans le vocabulaire de la morale chrétienne pour désigner le souci, souvent jugé excessif, que l’on a du jugement et de l’opinion des hommes, et qui s’oppose à l’affirmation des convictions de la foi au seul regard du jugement de Dieu. Il est d’usage de prononcer la locution « respect humain » « respèkumin ». Le respect humain fait commettre bien des fautes. Désigne aussi, sous l’influence de la philosophie de Kant, le sentiment rationnel, né de la conscience de la loi morale, qui fait reconnaître autrui comme une fin en soi. Le respect humain désigne aujourd’hui le respect de la personne ou le respect de la dignité humaine.
▪  Par extension. Sentiment de vénération, de révérence admirative que l’on éprouve pour quelqu’un ou pour quelque chose. Le respect dû aux morts. Le respect pour les grands hommes, des grands hommes. Le respect des choses sacrées. Le respect du drapeau. Il s’est incliné en signe de respect.
3.  Reconnaissance de ce dont on admet l’autorité, la légitimité ou le bien-fondé ; fait de se conformer, de se soumettre à une chose, notamment une règle ou un ensemble de règles. Le respect des lois, de la Constitution. Respect de la liberté d’autrui, de la parole donnée, de la foi jurée. Agir dans le respect des usages. Respect du carême. Le respect de la grammaire et de l’orthographe. Avoir le respect du travail bien fait. Le respect des horaires. Par extension. Fait de ne pas porter atteinte, de ne pas nuire à quelque chose. Le respect d’un lieu saint. Respect de la nature.
▪  En composition. Non-respect, Porte-respect, voir ces mots.
4.  Loc. Tenir quelqu’un en respect, le contenir par la menace et, fig., lui en imposer par sa supériorité, par son autorité. Le policier a braqué son arme sur le malfaiteur pour le tenir en respect. Le dompteur tenait l’animal en respect en brandissant son fouet.
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