remontrer

REMONTRER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xiie siècle, au sens d’« exposer, faire connaître » ; xive siècle, au sens d’« exposer des reproches ». Dérivé de montrer.
1.  Montrer, faire voir de nouveau. Remontrez-moi ce modèle. Il m’a remontré le fonctionnement de la machine. Pron. Comment ose-t-il se remontrer après ce qu’il a fait ?
2.  Faire paraître, faire connaître à quelqu’un ses torts, lui donner un avertissement concernant sa conduite. Remontrer à quelqu’un ses fautes, ses erreurs. Remontrer à quelqu’un son devoir. S’emploie le plus souvent aujourd’hui avec une proposition complétive. Il leur remontra qu’ils n’avaient pas tenu leurs engagements. Vous me permettrez de vous remontrer que…
▪  Absolument. Vieilli. Adresser des remontrances au roi. Le parlement a voulu remontrer.
3.  Intransitivement. En remontrer à quelqu’un, se montrer plus instruit, plus savant que lui ; manifester sa supériorité en quelque domaine. Sur ce point, personne ne peut lui en remontrer. En matière de probité, il pourrait en remontrer à beaucoup. C’est un homme à qui l’on n’en remontre pas, que rien n’impressionne, à qui l’on n’en fait pas accroire.
▪  Expr. fig. et fam. Vouloir en remontrer à son évêque, prétendre faire la leçon à qui est plus savant que soi. C’est Gros-Jean qui en remontre à son curé.
▪  Spécialement. Marque de domaine : vènerie. Donner connaissance d’une voie que l’on a découverte ou retrouvée. Le veneur a revu la voie et en remontre aux autres chasseurs. Ce chien en remontre.
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