râpé, -ée

RÂPÉ, RÂPÉE

adjectif et nom
Étymologie : xiie siècle. Participe passé de râper.

I.

I. Adjectif.
Qui a été réduit, au moyen d’une râpe, en filaments, en menus morceaux ou en poudre. Des carottes râpées. Du fromage râpé ou, elliptiquement et subst., du râpé. Noix de coco râpée.
▪  Par analogie. Se dit d’un vêtement, d’un tissu usé jusqu’à la corde. Un pardessus râpé. Par métonymie. Vieilli. Se disait d’une personne dont les habits élimés révèlent la misère. Il est bien râpé.
▪  Expr. fig. et pop. C’est râpé, pour signifier qu’une occasion est perdue, gâchée, qu’un échec est consommé.

II.

II. Nom masculin. Anciennement.
1.  Mélange composé de feuilles de tabac fermentées que l’on réduisait en poudre pour fabriquer le tabac à priser.
2.  Boisson que l’on obtenait en faisant passer de l’eau sur le marc de raisin. Boire du râpé à la place de vin. Désignait aussi le raisin nouveau ajouté dans un tonneau pour améliorer un vin affaibli, éventé et, par métonymie, le vin ainsi obtenu. Passer du vin par le râpé, sur le râpé. Râpé de copeaux, vin auquel des copeaux de chêne, de hêtre, etc. étaient ajoutés pour l’éclaircir.
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