précipiter

PRÉCIPITER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xve siècle. Emprunté du latin praecipitare, « faire tomber ; hâter », dérivé de praeceps, « la tête la première », lui-même composé à partir de prae, « devant, avant », et caput, « tête ».
1.  Jeter, faire tomber d’un lieu élevé. Les Romains précipitaient certains condamnés à mort du haut de la roche Tarpéienne.
▪  Fig. La révolution le précipita du trône. Ses erreurs successives l’ont précipité dans l’infortune.
▪  Pron. Le désespéré s’est précipité dans le vide. Fig. Il s’est précipité dans toutes sortes d’excès, de désordres.
2.  Hâter, accélérer, rendre prompt et, parfois en mauvaise part, trop rapide. Les évènements ont précipité la chute de la Bourse. Cette démarche a précipité sa ruine. Le mauvais temps a précipité la fin des vacances. Cette rivière, resserrée en ses bords, précipite son cours. L’orchestre a précipité le rythme du quatrième mouvement. Ne précipitons rien ! Au participe passé, adjectivement. Un départ précipité. Une décision précipitée, trop hâtive.
▪  Pron. Ne vous précipitez pas. En parlant d’une chose. Les évènements se précipitent, s’accélèrent.
3.  Marque de domaine : chimie. Produire sous la forme d’un précipité. Précipiter les métaux lourds d’une eau polluée afin de les éliminer. Intransitivement. Apparaître sous la forme d’un précipité. Le carbonate de calcium précipite dans l’eau de chaux en présence de dioxyde de carbone.
4.  Pron. Fondre sur quelqu’un, sur quelque chose ; s’élancer impétueusement. Il s’est précipité sur lui pour le frapper. Les enfants se précipitent hors de l’école. Ils se sont précipités dans les bras l’un de l’autre.
▪  Fig. Se lancer corps et âme dans quelque chose. Se précipiter à la conquête du pouvoir. Il n’a pas été prudent en se précipitant dans cette affaire.
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