prêcher

PRÊCHER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xe siècle. Issu du latin praedicare, « dire à la face du peuple ; louer, célébrer quelqu’un », puis « prêcher », lui-même composé de prae, « devant, avant », et dicare, « proclamer solennellement ».
1.  Annoncer la parole de Dieu, enseigner, répandre des préceptes religieux. Prêcher l’Évangile. Prêcher la foi catholique. Prêcher les fidèles (vieilli), les instruire par des sermons. Par métonymie. Saint Bernard prêcha la deuxième croisade en 1146. Prêcher une retraite, prononcer les sermons pour les retraitants et les accompagner spirituellement. Absolument. Prêcher avec éloquence. C’est lui qui prêchera dimanche à la messe.
▪  Loc. et expr. fig. Prêcher d’exemple, mettre soi-même en pratique ce que l’on recommande aux autres. Prêcher le faux pour savoir le vrai, dire à quelqu’un une chose qu’on sait être fausse pour l’amener à se dévoiler. Prêcher dans le désert, chercher à convaincre en vain, sans être entendu. Prêcher un convaincu, un converti, chercher à gagner quelqu’un à une cause qui est déjà la sienne. Fam. Prêcher pour sa paroisse, pour son saint, parler, sous couvert de l’intérêt général, en faveur de son intérêt propre ou des intérêts de son parti.
▪  Prov. On a beau prêcher qui n’a cœur de rien faire.
2.  Énoncer et recommander avec insistance des préceptes de conduite. Elle prêche la mesure en toutes choses. Cet auteur prêche une morale sévère. Parfois péj. Elle prêche volontiers la vertu pour les autres. Absolument. Ce père la morale passe son temps à prêcher.
▪  Fam. Prêcher quelqu’un, lui faire des remontrances, des recommandations. On le prêche inutilement de se marier. Prêcher toujours la même chose, répéter à satiété des propos identiques. Loc. vieillies. Prêcher famine, prêcher misère, se plaindre d’avoir faim, d’être démuni.
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