ôter

ÔTER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xe siècle, uster. Issu du latin obstare, « se tenir devant ; s’opposer », puis « enlever ».
1.  Enlever, retirer une chose de l’endroit où elle se trouve. Ôter un caillou de sa chaussure. Ôtez-moi ces papiers de là. Ôter les mains de ses poches. Fig. Vous ne lui ôterez jamais cela de l’esprit.
▪  Se dit aussi en parlant des personnes et des animaux. Surtout pron. Quitter un lieu, une place. Ôtez-vous de mon chemin. Allusion historique. Ôte-toi de mon soleil, réponse de Diogène à Alexandre le Grand, qui s’enquérait de ce qui pouvait lui plaire.
▪  Expr. fig. Ôter quelqu’un d’un doute, l’éclairer sur un sujet particulier. Pron. (fam.). Ôte-toi de là que je m’y mette, formule qu’on prête aux ambitieux sans scrupules.
2.  Débarrasser ou se défaire de ce qui vêt, couvre, protège ; enlever, quitter. Ôter son manteau à un enfant. Ôter son veston, sa cravate, ses gants. Ôter une bague de son doigt. Ôter un pansement, un bandage. Ôter ses chaînes à un prisonnier. On a dit autrefois Ôter son chapeau à quelqu’un, le saluer en se découvrant.
▪  Fig. Ôter le masque à quelqu’un, voir Masque. Ôter son masque, révéler sa vraie nature, ou ses intentions (on dit plutôt Lever, jeter le masque).
3.  Faire perdre à quelqu’un ce dont il jouit, ce dont il dispose, l’en priver. Cela lui ôtera l’envie de recommencer. Voilà qui m’ôte toute illusion. Ôter la vie à quelqu’un.
▪  Fig. et fam. Ôter le pain de la bouche à quelqu’un et, vieilli, s’ôter le pain de la bouche, voir Bouche.
4.  Au participe passé. Dans un compte, un calcul. Deux ôté de six, il reste quatre.
▪  Vieilli. Hormis, excepté (dans cet emploi, Ôté est toujours placé avant le complément qu’il introduit, et reste invariable). Ôté deux ou trois chapitres, cet ouvrage est excellent.
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