épuiser

8e édition

ÉPUISER.

v. tr.
■  Mettre à sec en puisant. Épuiser une fontaine à force d’en tirer de l’eau. Cette source s’est épuisée. L’armée était si nombreuse que partout où elle campait elle épuisait les fontaines et les ruisseaux.
Il se dit aussi en parlant du Sang et de tout ce qui contribue à l’entretien des forces du corps. On l’a trop saigné, on l’a épuisé. À son âge, une trop grande application épuise le cerveau. Ses débauches ont épuisé ses forces. S’épuiser à force de travail. S’épuiser à force de crier, à crier. S’épuiser en efforts inutiles.
Épuiser un sol, une terre, En absorber tous les sucs nourriciers. Cette plante épuise le sol où elle se propage.
Par extension, Épuiser une mine, En extraire tout ce qu’elle contient.
Il signifie au figuré Consommer, absorber, employer certaines choses de manière à n’en plus laisser du tout. Ils avaient épuisé toutes leurs munitions. Leurs ressources étaient épuisées. Épuiser les richesses d’un pays. Nos provisions commençaient à s’épuiser. Cette guerre épuisa le trésor public. Épuiser une province d’hommes et d’argent. Épuiser la bourse de quelqu’un. Après avoir épuisé tous les moyens de conciliation. Édition épuisée, Dont il ne reste plus aucun exemplaire à vendre chez l’éditeur.
Fig., Épuiser une matière, un sujet, Ne rien oublier de tout ce qui peut être dit sur la matière, sur le sujet qu’on traite. Cet auteur a épuisé la matière. Il a épuisé son sujet.
Fig., Un esprit épuisé, une imagination épuisée, Un esprit, une imagination usés, qui ne peuvent plus rien produire de nouveau.
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