épuiser

7e édition

ÉPUISER.

v. a.
■  Tarir, mettre à sec. Épuiser une fontaine à force d’en tirer de l’eau. L’armée était si nombreuse, que partout où elle campait, elle épuisait les fontaines et les ruisseaux. Épuiser les eaux pour découvrir le sol et jeter des fondations.
Il se dit aussi en parlant Du sang et de tout ce qui contribue à l’entretien des forces du corps. On l’a trop saigné, on l’a épuisé de sang. À son âge, une trop grande application épuise les esprits. Ses débauches ont épuisé ses forces.
Épuiser un sol, une terre, En absorber tous les sucs nourriciers. Cette plante épuise le sol où elle se propage.
Par extension, Épuiser une mine, En extraire tout ce qu’elle contient.
Épuiser, signifie au figuré, Consommer, absorber, employer certaines choses de manière à n’en plus laisser du tout. Ils avaient épuisé toutes leurs munitions, toutes leurs provisions. Leurs ressources étaient épuisées. Épuiser les richesses d’un pays. Cette guerre épuisa les finances, épuisa le trésor public. Épuiser une province d’hommes et d’argent. Épuiser un sac d’argent. Épuiser la bourse de quelqu’un. Après avoir épuisé toutes les voies de douceur.
Fig., Épuiser une matière, un sujet, Ne rien oublier de tout ce qui peut être dit sur la matière, sur le sujet qu’on traite. Cet auteur a épuisé la matière. Il a épuisé son sujet.
Épuiser, s’emploie aussi avec le pronom personnel dans plusieurs de ses acceptions. Cette source s’est épuisée. S’épuiser à force de travail. S’épuiser par ses débauches. S’épuiser à force de crier, à crier. S’épuiser en efforts inutiles. Nos ressources commençaient à s’épuiser.
p. 664Épuisé, ée. part. passé. Une source, une mine épuisée. Un homme épuisé. Un sol épuisé.
Fig., Une édition épuisée, Une édition dont il ne reste plus d’exemplaires chez l’éditeur.
Fig., Un esprit épuisé, une imagination épuisée, Un esprit, une imagination usés, qui ne peuvent plus rien produire de nouveau.
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