abreuver

8e édition

ABREUVER.

v. tr.
■  Faire boire. Dans ce sens, il ne se dit proprement qu’en parlant des bêtes, et particulièrement des chevaux. Abreuvez ces chevaux. C’est dans cette mare que les bestiaux du village s’abreuvent.
Il se dit aussi en parlant des Personnes, et ordinairement par plaisanterie. Vous nous avez bien abreuvés. J’ai abreuvé toute la troupe. Il s’abreuve d’excellent vin.
Fig., La pluie a bien abreuvé les terres, Elle les a bien pénétrées, bien humectées. On dit aussi Ces prairies, ces plantes ont besoin d’être abreuvées, Il faut qu’on les arrose.
Fig., Abreuver quelqu’un de chagrins, de dégoûts. Abreuver de douleurs, d’ennuis, d’humiliations, d’amertume. S’abreuver de larmes. S’abreuver de fiel. Un homme abreuvé de fiel et de haine.
Abreuver des tonneaux, des cuves, Les remplir d’eau pour en faire gonfler le bois afin qu’ils ne coulent point.
En termes d’Arts, il signifie Mettre sur un fond poreux une couche d’huile, d’encollage, de couleur ou de vernis, pour en boucher les pores et en rendre la surface unie.
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