sou

7e édition

SOU.

s. m.
■  Monnaie de compte, la vingtième partie de l’ancienne livre, valant douze deniers. Un sou. Deux sous. Vingt sous. Trente sous. Un pain d’un sou.
Il se dit aussi de La monnaie de cuivre qui avait cette valeur. Un sou bien marqué. Il a sa poche pleine de sous, de gros sous.
Il se dit encore communément de La pièce de cuivre valant cinq centimes. Dans ce sens, on appelle souvent Pièce de cent sous, Une pièce de cinq francs.
En termes d’ancienne Pratique, Sou tournois, Sou de douze deniers ; et, Sou parisis, Sou de quinze deniers. Vingt sous parisis valaient vingt-cinq sous tournois ou vingt-cinq sous ordinaires.
Fam., Il n’a pas un sou, pas le sou ; il n’a ni sou ni double, ni sou ni maille ; il n’a pas le sou vaillant, Il n’a point d’argent ; et, Il n’a pas un sou de bien, Il n’a aucune propriété.
Mettre sou sur sou, Épargner sur les plus petites choses, pour amasser.
Fam., Cette terre vaut cent mille francs, comme un sou, Elle les vaut amplement.
Prov., Faire de cent sous quatre livres, et de quatre livres rien, se dit D’un mauvais ménager.
Au sou la livre, Au prorata de ce que chacun a mis de fonds dans une entreprise, ou de ce qui lui est dû dans une affaire commune. Dans une banqueroute, les créanciers colloqués sont payés au sou la livre sur le prix des meubles. Cette expression a vieilli : on dit, Au marc le franc, ou au centime le franc.
Sou pour livre, s’est dit de Certains droits additionnels imposés sur différents objets, et qui étaient analogues à ce qu’on nomme aujourd’hui Centimes additionnels et Subvention de guerre.
Avoir un sou dans une affaire de finance, dans un négoce, y être pour un sou, pour deux sous, Y avoir un vingtième, un dixième d’intérêt. Ces phrases ont vieilli.
Sou à sou. loc. adv. Par petites sommes. Il m’a payé sou à sou. Marchander sou à sou. Il a amassé sou à sou une très grande fortune.
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