sou

3e édition

SOU.

substantif masculin. (Quelques-uns écrivent encore Sol.)
■  Monnoie de compte, la vingtième partie de la livre, valant douze deniers. Un sou. Deux sous. Vingt sous. Trente sous.
On dit en termes de Pratique, Sou Tournois, pour dire, Sou de douze deniers ; Et, Sou Parisis, pour dire, Sou de quinze deniers. Vingt sous Parisis valent vingt-cinq sous Tournois, ou vingt-cinq sous ordinaires.
On dit communément, d’Un homme qui n’a point d’argent, qu’Il n’a pas un sou, pas le sou, qu’il n’a ni sou ni double, ni sou ni maille ; Et, d’Un homme qui ne possède aucune chose, qu’Il n’a pas pour un sou de bien.
On dit, qu’Un homme met sou sur sou, pour dire, qu’Il épargne sur les plus petites choses pour amasser.
En termes de Palais, on dit, Venir au sou la livre, pour dire, Etre payé à proportion des deniers à partager, & de la somme pour laquelle on est créancier. Dans une banqueroute les créanciers qui sont colloquez, qui sont sur l’ordre de distribution, sont payez au sou la livre, sur le prix des meubles.
On dit, Avoir un sou dans une affaire de Finance ou de Négoce, y être pour un sou, pour deux sous, pour dire, Y avoir un vingtième, un dixième.
On dit, qu’Un Financier a dans un Traité deux sous en dehors, pour dire, qu’Outre la somme principale de l’imposition, il a droit de lever encore deux sous par livre, pour les frais du recouvrement.
On dit de même, qu’Il a un sou en dedans, pour dire, que De la somme principale de l’imposition, il lui en appartient pour son profit une vingtième partie.
On dit proverbialement, d’Un mauvais ménager, qu’Il fait de cent sous quatre livres & de quatre livres rien.
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