promener

7e édition

PROMENER.

v. a.
■  Mener, conduire, faire aller quelqu’un d’un endroit à un autre, de côté et d’autre, soit pour l’amuser, soit pour qu’il fasse de l’exercice. Promener un enfant, un vieillard, un malade. Il m’a promené dans sa calèche.
Promener des étrangers par la ville, dans la ville, La leur faire parcourir, la leur faire voir. Il m’est venu de province des parents que j’ai promenés par tout Paris, dans tout Paris.
Promener un cheval, Le faire marcher doucement, soit en le tenant par la bride, soit en le montant. Promener un cheval échauffé, avant que de le mettre à l’écurie. Promener un cheval qui a les avives. On dit aussi, Promener un chien.
Promener, s’emploie aussi figurément. Promener sa vue, ses yeux, ses regards sur une assemblée. Promener son esprit, son imagination sur divers objets. Il promène ses pensées sur mille objets divers. Ce romancier promène ses lecteurs dans toutes les parties du monde. Promener ses rêveries. Il promène partout ses ridicules. Il promène en tous lieux son inquiétude, son chagrin, son ennui, son oisiveté.
Fig. et fam., Promener quelqu’un, L’abuser, le lasser par des délais, par des promesses vaines. Au lieu de me payer ce qu’il me doit, voilà six mois qu’il me promène.
Promener, avec le pronom personnel, signifie, Marcher, aller, soit à pied, soit à cheval, soit en voiture, etc., pour faire de l’exercice, ou pour se divertir. Il se promène dans son jardin. Je me suis promené deux heures. Allons nous promener au boulevard. J’ai été me promener ce matin. Se promener à pied, à cheval, en voiture, en bateau. Se promener sur l’eau. Se promener de long en large dans sa chambre.
Il s’emploie aussi figurément, en parlant Des choses. Un ruisseau qui se promène lentement dans la prairie. Mes regards se promenaient sur ces riches campagnes.
Son esprit, son imagination se promène d’un objet à l’autre, Change à tout moment d’objet.
Prov. et par impatience, par humeur, Allez vous promener, se dit À une personne dont on est mécontent, dont on veut se débarrasser. Allez vous promener, vous m’ennuyez. On dit de même : C’est un sot, un importun, qu’il aille se promener. Je l’ai envoyé promener. Dans cette dernière phrase, on sous-entend le pronom. Ces expressions sont malhonnêtes et injurieuses.
Promené, ée. part. passé.
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