port

7e édition

[I.] PORT.

s. m.
↪ voir aussi : [II.] Port (n. m.)
■  Lieu sur une côte, où la mer, s’enfonçant dans les terres, offre aux bâtiments un abri contre les vents et les tempêtes. Port de mer. Petit port. Grand port. Bon port. Port militaire. Il y a des ports naturels et des ports artificiels. Il y a deux forts qui défendent l’entrée du port. Entrer dans le port. Sortir du port. Ce port a dix brasses d’eau. Le fond de ce port est bon. Ce port a un fond de vase. Un port fermé d’une chaîne. Ce n’est qu’un bassin, ce n’est pas un port. Un port qui se remplit aisément. Nettoyer, creuser un port. Cette ville a un beau port. Le port de cette ville est sûr et commode. Ce port n’a pas assez de fond, il n’y a que des barques qui puissent y tenir.
Port de toute marée, Celui où les bâtiments peuvent entrer en tout temps, parce qu’il y a toujours assez de fond.
Port de barre, Celui dont l’entrée est fermée par un banc de roche ou de sable, et où les bâtiments ne peuvent entrer qu’avec la marée.
Port franc, Celui où les marchandises ne payent point de droits, tant qu’elles n’entrent pas dans l’intérieur du pays. L’institution des ports francs est très avantageuse au commerce. Il se dit aussi d’Un édifice situé près d’un port, et dans lequel on entrepose en franchise les marchandises étrangères destinées à être exportées.
Faire naufrage au port, Faire naufrage dans le port en y entrant.
Fig., Faire naufrage au port, Échouer dans une entreprise au moment où elle semblait près de réussir.
Prendre port, surgir au port, Aborder à terre, soit dans un port, soit ailleurs. Il signifie aussi, figurément, Atteindre au but de ses vœux, réussir dans quelque chose qu’on avait entrepris.
Fermer un port, fermer les ports, Empêcher qu’il n’en sorte aucun bâtiment. À cette nouvelle on ferma tous les ports.
Le navire est arrivé à bon port, Il est arrivé heureusement. On dit de même, Ces marchandises sont arrivées à bon port.
Fig. et fam., Arriver à bon port, Arriver heureusement et en bonne santé, au lieu où l’on voulait aller.
Port, se dit aussi Des lieux sur les rivières où les navires, les bateaux abordent, où les bâtiments chargent et déchargent les marchandises. Le port de Londres. Le port de Bordeaux. Le port Saint-Paul, le port au blé, aux tuiles, le port Saint-Nicolas à Paris.
Il se dit également Des villes bâties auprès d’un port, autour d’un port. J’ai habité deux ans un port de mer. Brest est un beau port.
Port, se dit figurément d’Un lieu de repos, d’une situation tranquille. Il s’est retiré du monde et de l’embarras des affaires ; il est dans le port. Il voit du port toutes les tempêtes de la cour. Il s’est assuré un port dans la tempête.
Il est arrivé au port, il est dans le port, se dit D’un homme de bien qui est mort, et que l’on croit jouir du bonheur éternel.
Fig., Port de salut, Lieu où l’on se retire à l’abri d’une tempête. Cette île, cette rade, ont été pour lui un port de salut. Il se dit aussi, généralement, de Tout lieu où l’on se retire loin des embarras du monde, où l’on cherche à se mettre à couvert de quelque danger. La maison de l’ambassadeur a été un port de salut pour lui.
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