partir

5e édition

[II.] PARTIR.

v. n. Conjugaison : Je pars, tu pars, il part ; nous partons. Je partois. Je partis. Pars. Partez, etc.
↪ voir aussi : [I.] Partir (v. a.)
■  Se mettre en chemin, commencer un voyage. Il vient de partir pour Rome. Il partira dans trois jours. Il est parti pour Lyon. Il seroit parti aujourd’hui, sans une affaire qui lui est survenue.
On dit, qu’Un homme ne part point d’un lieu, pour dire, qu’Il y est presque continuellement. En ce sens il ne s’emploie qu’avec la négative. Il ne part point de cette maison.
■ Partir, signifie encore, Se mettre à courir ; et en parlant Des animaux, des oiseaux, il signifie, Prendre sa course, son vol. Au moindre signe, il part de vitesse. Dès que le signal a été donné, il est parti comme un trait. Le lièvre a parti à quatre pas des chiens. Le chien a fait partir la perdrix.
On dit, qu’Un cheval part bien de la main, pour dire, qu’Il prend bien le galop, dès qu’on lui baisse la main. Et l’on dit figurément d’Un homme prêt à exécuter tout ce qu’on lui dit, que Dès qu’on lui parle, il part de la main.
On dit aussi dans le même sens, Partir de barre. Dès qu’il entendit parler de cela, il partit de barre.
■ Partir, se dit aussi en parlant Des choses inanimées, et signifie, Sortir avec impétuosité. La bombe part du mortier. La foudre qui part de la nue. Le trait a parti avec impétuosité. Le coup part. J’ai vu partir le coup. Le fusil a parti tout d’un coup.
Il se dit dans le même sens au moral. Il est vif, sa réponse ne tarde pas à partir. Cela part plutôt que la réflexion. Ne le faites pas partir, vous vous en repentiriez. Quand on l’aiguillonne, il part comme un trait.
■ Partir, en parlant De certaines choses physiques, signifie, Tirer son origine. Tous les nerfs partent du cerveau. Toutes les artères partent du cœur.
■ Partir, se dit encore en parlant Des choses morales, et signifie, Émaner. Ce conseil ne part pas de lui. Cela est parti de bon lieu. Tout ce qui part de son esprit est achevé. Cela part d’un bon cœur. Cela part d’un mauvais principe. Cela part de bonne main. Cela est parti de sa boutique. Ce dernier se prend toujours en mauvaise part, et est populaire.
On dit, Partir d’un principe, pour dire, Supposer un principe, et raisonner en conséquence. Dans cette discussion il est parti d’un bon, d’un mauvais principe.
On dit à peu près dans le même sens, Partir d’un point. Et on dit, À partir de là, pour dire, En supposant telle chose.
■ Partir, se prend aussi substantivement au Manége. Le partir du cheval. Tâchez de ne vous pas distraire, songez au partir.
■ Partie, ie. participe.
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