marier

5e édition

MARIER.

v. actif.
■  Unir un homme et une femme par le lien conjugal, suivant les cérémonies de l’Église ; et en cette acception, ce verbe ne se dit proprement qu’en parlant d’un Prêtre. Le Prêtre les doit marier dans peu de jours. Le Prêtre qui les a mariés.
Il se dit aussi en parlant de ceux qui font ou qui procurent un mariage, soit par autorité paternelle, soit par office d’amitié. On la mariera bientôt. On l’a bien mariée. Son père la marie avec ses droits, l’a mariée avantageusement.
On dit d’Une fille, qu’Elle est bonne à marier, pour dire, qu’Elle est en âge d’être mariée.
Marier, s’emploie aussi avec le pronom personnel. Quand vous marierez-vous ? Il s’est marié richement. Il s’est marié par amour.
Marier, signifie figurément, Allier deux choses ensemble, les joindre l’une avec l’autre ; et dans cette acception, il ne se dit que de certaines choses. Ainsi on dit, Marier la vigne avec l’ormeau. Marier la voix avec le théorbe. Marier les lettres avec les armes. Cette épithète se marie bien avec ce mot-là. Cet adverbe ne se marie pas bien avec ce verbe.
On dit, Marier des couleurs, pour dire, Les assortir.
Marié, ée. Participe.
Il est quelquefois substantif, et alors il ne se dit que de celui qui est tout nouvellement marié, qui vient d’être marié ; et de même de celle qui vient d’être mariée. Où est le marié ? Voilà la mariée. Un nouveau marié. Les nouveaux mariés. La nouvelle mariée. Coucher la mariée.
On dit figurément et proverbialement d’Un homme qui se plaint mal-à-propos d’une chose dont il se devroit louer, qu’Il se plaint que la mariée est trop belle.
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