dépendre

5e édition

[II.] DÉPENDRE.

v. neut.
↪ voir aussi : [I.] Dépendre (v. a.)
■  Être sous la domination ou sous l’autorité de quelqu’un. Les Sujets dépendent des Rois, les enfans de leurs pères. Les domestiques dépendent de leurs Maîtres. Les soldats dépendent de leurs Officiers. Je ne dépends pas de vous.
Il signifie aussi simplement, Être subordonné à quelqu’un. Les Magistrats subalternes dépendent des Tribunaux supérieurs. Les Procureurs du Roi des Justices subalternes dépendent des Procureurs Généraux des Parlemens.
On dit, Cela dépend de moi, pour dire, Je suis en pouvoir de le faire, ou de ne le pas faire.
Dépendre, se dit aussi en matière de Fiefs, et signifie, Relever. Cette Terre, cette Châtellenie, dépendent d’un tel Marquisat, etc.
On dit en matière Bénéficiale, qu’Un Prieuré, qu’une Cure, dépendent d’une Abbaye, pour dire, que La nomination en appartient au Titulaire de l’Abbaye.
Dépendre, signifie aussi Provenir, procéder. L’effet dépend de la cause. La maturité, la bonté du fruit dépend du Soleil, de la bonté du terroir, etc.
Dépendre, veut dire aussi, S’ensuivre. La conclusion dépend des prémisses. Cette démonstration dépend d’un tel principe.
Dépendre, se disoit autrefois pour Dépenser. Il n’est plus d’usage en ce sens que dans ces phrases proverbiales : Qui bien gagne et bien dépend, n’a que faire de bourse pour serrer son argent.
On dit, Je suis à vous à vendre et à dépendre, pour dire, Vous pouvez absolument disposer de moi.
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