dépendre

3e édition

[II.] DÉPENDRE.

v. n.
↪ voir aussi : [I.] Dépendre (v. a.)
■  Etre sous la domination, ou sous l’autorité de quelqu’un. Les Sujets dépendent des Rois, les enfans de leurs péres. Les domestiques dépendent de leurs Maîtres. Les soldats dépendent de leurs Officiers.
Il signifie aussi simplement, Etre subordonné à quelqu’un. Les Magistrats subalternes dépendent p. 471des Tribunaux supérieurs. Les Procureurs du Roi des Justices subalternes dépendent des Procureurs Généraux des Parlemens.
On dit, Cela dépend de moi, pour dire, Je suis en pouvoir de le faire, ou de ne le pas faire.
Dependre, se dit aussi en matiére de Fiefs, & signifie, Relever. Les Rois de France ne dépendent que de Dieu & de leur épée. Cette terre, cette Châtellenie dépendent d’un tel Marquisat, &c.
On dit prov. Je suis à vous à vendre & à dépendre, pour dire, Vous pouvez absolument disposer de moi.
On dit en matiére Bénéficiale, qu’Un Prieuré, qu’une Cure dépendent d’une Abbaye, pour dire, que La nomination en appartient au Titulaire de l’Abbaye.
Dépendre, signifie aussi, Provenir, procéder. L’effet dépend de la cause. La maturité, la bonté du fruit dépend du Soleil, de la bonté du terroir, &c.
Dépendre, veut dire aussi, S’ensuivre. La conclusion dépend des prémices. Cette démonstration dépend d’un tel principe.
Dépendre, s’est dit autrefois pour Dépenser. Il n’a plus d’usage en ce sens que dans cette phrase proverbiale, Qui bien gagne & bien dépend, n’a que faire de bourse pour serrer son argent.
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