cheville

4e édition

CHEVILLE.

s. f.
■  Morceau de bois ou de fer qui va en diminuant, & que l’on fait entrer dans un trou, ou pour le boucher, ou pour faire des assemblages, ou pour d’autres usages. Cheville de bois. Cheville de fer. Cheville carrée. Cheville ronde. Grosse cheville. Cela ne tient qu’à une cheville. Pendre à une cheville.
On appelle Cheville ouvrière, Une grosse cheville de fer qui joint le train de devant d’un carrosse avec la flèche.
On appelle aussi Cheville, en parlant de luths, de violes, de violons, &c. Ce qui sert à tendre ou à détendre les cordes.
On dit proverbialement, Autant de trous, autant de chevilles ; & cela se dit d’Un homme qui trouve des excuses & des défaites à tout.
On appelle La cheville du pied, La partie de l’os de la jambe qui s’élève en bosse aux deux côtés du pied.
On dit figur. & fam. d’Un homme comparé à un autre d’un mérite supérieur, qu’Il ne lui va pas à la cheville du pied.
Figurément en parlant de vers, on appelle Cheville, Tout ce qui n’y est mis que pour la mesure ou pour la rime. Ces vers sont pleins de chevilles.
On appelle Cheville à tourniquet, Un bâton passé dans une corde, & qui fait une espèce de tourniquet pour serrer la corde qui assure la charge d’une charrette.
Au jeu de l’Hombre, du Quadrille & du Tri, on dit, Être en cheville, pour dire, N’être ni le premier ni le dernier en carte.
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