bec

3e édition

BEC.

s. m.
■  La partie qui tient lieu de bouche aux oiseaux. Long bec. Bec court, aigu, large, crochu. Un oiseau qui se défend du bec, qui donne un coup de bec.
On dit figur. d’Une personne, qu’Elle a bec & ongle, pour dire, qu’Elle se sait défendre de toute maniére. Qu’Elle a bon bec, pour dire, qu’Elle parle avec une vivacité, avec une hardiesse, accompagnées quelquefois de malignité : qu’Elle a le bec bien affilé, pour dire, qu’Elle parle facilement : Et, qu’Elle n’a que le bec, pour dire, qu’Elle n’a que du babil. Ce sont des phrases du style familier.
En ce dernier sens, on dit aussi dans le style familier, Se défendre du bec, pour dire, Se défendre de parole. Donner un coup de bec, pour dire, Donner en passant une atteinte de médisance. Et prov. Prendre une personne par le bec, pour dire, La convaincre par ses propres paroles.
On dit, Montrer à quelqu’un son bec jaune, pour dire, qu’on lui fait voir, qu’il n’est qu’un ignorant. Et, Tenir quelqu’un le bec dans l’eau, pour dire, L’amuser de belles paroles, de belles promesses.
On dit, Passer la plume par le bec à quelqu’un, pour dire, Le tromper, le frustrer adroitement de ses espérances, de ses prétentions. Et, Faire le bec à quelqu’un, pour dire, L’instruire de ce qu’il doit dire. Et en parlant d’un Accusé, on dit, qu’Il a bon bec, pour dire, qu’Il ne répond rien qui puisse lui préjudicier.
On dit, Causer bec à bec, pour dire, Parler tête à tête : qu’Une femme fait le petit bec, pour dire, qu’Elle fait la petite bouche. Et on appelle, Bec de liévre, Une personne qui a la lèvre d’en-haut fendue.
■ Bec, se dit aussi figur. De la pointe de certaines choses. Le bec d’une plume. Le bec d’une aiguiére. Le bec d’un alambic.
Et on appelle aussi, Bec, Certaines pointes de terre qui se rencontrent au confluent de deux riviéres. Le bec d’Ambès. Le bec d’Allier.
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