amortir

2e édition

AMORTIR.

v. a.
■  Rendre moins ardent, moins acre, moins violent. Ce feu est trop grand, il faut y jetter de l’eau pour l’amortir. amortir le feu d’une éresipele avec de l’oxicrat.
Il signifie aussi, Faire perdre de la force à un coup de feu. Il receut un coup de pistolet de fort prés, mais son bufle amortit un peu le coup : Et dans le n. p. Le coup s’amortit contre son bufle.
Il se dit aussi Des herbes, Et il signifie pareillement, Leur faire perdre de leur force, de leur acreté, & de leur amertume ; Et il s’employe plus ordinairement dans le neutre pass. Faire amortir des herbes dans de l’eau boüillante. faire amortir du cerfeüil sur une pelle rouge.
Il se dit aussi Des couleurs, pour dire, En affoiblir la vivacité, l’éclat par des couleurs plus sombres ou autrement. Ces couleurs sont un peu trop vives & trop dures, il faut les amortir par d’autres plus douces. le temps amortit les couleurs, & rend la peinture plus tendre.
On dit fig. Amortir les feux, les ardeurs de la jeunesse, Amortir les passions, pour dire, Rendre les passions moins vives, moins ardentes. Le temps amortit les feux de la jeunesse.
Amortir, Se dit encore En matiere de rentes, de pensions, & de devoirs de fief, & signifie, p. 60Les esteindre, les faire cesser en payant, ou en dédommageant ceux envers lesquels on est obligé. Amortir une rente, une pension. amortir une redevance de fief.
Amorti, ie. part.
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