amortir

1re édition

AMORTIR.

v. act.
■  Rendre moins ardent, moins acre, moins violent. Ce feu est trop grand, il faut y jetter un peu d’eau pour l’amortir. amortir le feu d’une eresipele avec de l’oxicrat.
Il se dit encore des coups de feu, & signifie, Leur faire perdre de leur force. Il receut un coup de pistolet de fort prés, mais son bufle amortit un peu le coup : & dans le neut. p. Le coup s’amortit contre son bufle.
Il se dit aussi des herbes, & alors il signifie. Leur faire perdre de leur force, de leur acreté, de leur amertume, & il s’employe plus ordinairement dans le neutre passif. Faire amortir des herbes dans de l’eau boüillante. faire amortir du cerfeuil sur une pelle rouge.
Il se dit aussi des couleurs, pour dire, En affoiblir la vivacité, l’esclat par des couleurs plus sombres ou autrement. Ces couleurs sont un peu trop vives & trop dures, il faut les amortir par d’autres plus douces. le temps amortit les couleurs, & rend la peinture plus tendre.
On dit fig. Amortir les feux, les ardeurs de la jeunesse, amortir les passions, pour dire, Rendre les passions moins vives, moins ardentes. Le temps amortit les feux de la jeunesse.
Amortir, Se dit encore en matiere de rentes, de pensions & de devoirs de fief, & sign. Les esteindre, les faire cesser en payant, ou en dedommageant ceux envers lesquels on est obligé. Amortir une rente, une pension. amortir une redevance de fief.
Amorti, ie. part.
Ce mot est extrait de l'article : MOURIR.
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