souffrance

SOUFFRANCE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Dérivé de souffrir, avec influence du latin chrétien sufferentia, « patience, résignation ; souffrance ».
1.  Douleur physique ou morale ; état d’un être vivant qui souffre. Les souffrances du Christ sur la croix. Cruelle, extrême souffrance. Endurer d’atroces souffrances. Apaiser, calmer ses souffrances. Abréger les souffrances de quelqu’un, mettre un terme à sa vie. La souffrance du cœur, de l’esprit. Se complaire dans sa souffrance. Il est très sensible à la souffrance animale.
▪ Par extension. Marque de domaine : médecine. Souffrance fœtale, état dans lequel se trouve un fœtus qui, au cours de la grossesse ou au moment de l’accouchement, ne reçoit plus assez d’oxygène ou de nutriments, en raison d’un dysfonctionnement du placenta.
 Titre célèbre : Les Souffrances du jeune Werther, roman de Goethe (1774).
2.  Tolérance en vertu de laquelle on accepte certaines choses que l’on pourrait empêcher. Ne s’emploie plus guère que dans la locution juridique Jour de souffrance, ouverture qu’on est autorisé à pratiquer dans un mur non mitoyen donnant sur une propriété voisine, et qui laisse passer la lumière du jour sans permettre la vue (on a dit aussi Jour de tolérance).
3.  Loc. En souffrance, se dit de ce qui est en suspens, en attente d’être réglé. Il est parti en laissant tous ses dossiers en souffrance. Se dit aussi d’une chose qui n’a pas été délivrée à son destinataire ou qui n’a pas été réclamée par son propriétaire. Un colis, une valise en souffrance.
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