soufflet

SOUFFLET

nom masculin
Étymologie : xiiie siècle, au sens 1 ; xive siècle, au sens 2. Dérivé de souffler.
1.  Instrument servant à aviver, à entretenir un feu, qui est constitué d’une poche souple, munie d’une soupape et terminée par un embout, encadrée par deux montants que l’on écarte et rapproche pour aspirer l’air et l’expulser vers le foyer. L’âme d’un soufflet. Le soufflet, les pincettes, le tisonnier font partie de la garniture de la cheminée. Les soufflets d’une forge. Soufflet d’orfèvre.
▪ Loc. Soufflet à deux vents, à double vent, à double âme, dont une partie aspire l’air pendant que l’autre le chasse, de sorte qu’il souffle sans interruption.
▪ Spécialement. Marque de domaine : musique. Élément d’un instrument à vent qui permet d’expulser de l’air et de le transmettre aux parties qui produisent le son. Le soufflet d’un accordéon, d’une cornemuse. En particulier, dans un orgue, chacun des réservoirs dans lesquels transite l’air avant d’être acheminé jusqu’aux tuyaux par les porte-vent. Les soufflets d’orgue étaient autrefois actionnés à la main ou au pied par un ou plusieurs souffleurs.
▪ Par analogie. Partie souple de quelque chose, qui peut s’étendre ou se replier sur elle-même. Valise à soufflet. Un porte-monnaie à deux soufflets. Les poches arrière de ce pantalon sont à soufflet. Dans les anciens appareils photographiques, le soufflet constituait la chambre noire. Wagons à soufflets, qui sont reliés les uns aux autres par des passerelles munies de parois souples en accordéon.
2.  Coup de la main donné à plat sur la joue. Administrer un soufflet. Recevoir un soufflet. Dans « Le Cid », le père de Chimène donne un soufflet au père de Rodrigue.
▪ Expr. fig. Donner un soufflet au bon droit, à la raison, au sens commun, faire ou dire une chose contraire au bon droit, à la raison, au sens commun.
▪ Fig. Camouflet, affront. Le refus qu’il a essuyé fut pour lui un cruel soufflet.
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