salle

SALLE

nom féminin
Étymologie : xie siècle. Issu, par l’intermédiaire du latin sala, de l’ancien bas francique *sal, qui désignait une habitation ne comportant qu’une seule pièce.
1.  Anciennement. Grande pièce d’un édifice. On le fit attendre quelques instants dans la salle. La salle basse, haute d’un château, située au rez-de-chaussée, à l’étage. Salle du trône. Salle des gardes. Salle de bal.
2.  Pièce d’un appartement, d’une maison ou de tout autre bâtiment. Une petite, une grande salle. La salle d’un restaurant, d’un café, où les clients sont servis à table. Garçon de salle. Service en salle ou au comptoir. En composition. Arrière-salle, voir ce mot.
▪ Suivi d’un complément précisant l’usage auquel la pièce est destinée. Salle de bains. Salle d’eau. Salle de séjour, voir Séjour. Salle à manger, où l’on prend les repas ; par métonymie, le mobilier propre à cette pièce. Une salle à manger en acajou. La salle des coffres d’une banque. Salle de conseil ou du conseil. La salle de rédaction d’un journal, où se réunissent les journalistes. Salle d’attente, voir Attente. Salle des pas perdus, grand vestibule de certains édifices publics. Les voyageurs attendaient leur train dans la salle des pas perdus. Salle d’asile, salle des fichiers, voir Asile, Fichier. Dans un hôpital. Salle d’opération, de réanimation. Salle de travail ou d’accouchement. La salle de garde, où se retrouvent les internes. Des chansons de salle de garde, salaces. Salle commune ou, simplement, salle, lieu qui, dans un hôpital, un hospice, abritait les lits de nombreux malades. Fille de salle, chargée de l’entretien. Dans un tribunal. La salle d’audience. Salle des délibérations, dans laquelle les juges ou les jurés se retirent pour délibérer. Dans une école, un lycée, etc. Une salle de classe, de cours. Une salle d’étude ou, elliptiquement, une étude, pièce où les élèves font leurs devoirs. Salle des actes, salle des thèses, où se soutiennent les thèses, dans certaines universités. Dans un musée. La salle des antiquités grecques, des Flamands.
▪ Spécialement. Marque de domaine : militaire. Salle de police, dans laquelle les soldats sont passagèrement détenus pour des fautes légères. Salle des armes, où sont entreposées les armes. – Marque de domaine : courses. La salle des balances ou, elliptiquement, les balances, où l’on effectue, avant et après la course, la pesée des jockeys. – Marque de domaine : religion catholique. Salle capitulaire, salle du chapitre, où, dans une abbaye, un couvent, se réunissent chanoines ou religieux. – Marque de domaine : bourse. Salle de marchés ou des marchés, vaste espace d’un établissement équipé d’importants moyens de communication, où des opérateurs vendent et achètent différents produits financiers. – Marque de domaine : sports. Salle d’escrime ou, plus souvent, salle d’armes, où l’on enseigne l’escrime. Prévôt de salle (vieilli), voir Prévôt.
3.  Par extension. Lieu, bâtiment réservé à une fonction particulière. Une salle des fêtes. Salle des ventes, voir Vente. Salle de jeu ou de jeux, établissement où l’on joue de l’argent (on dit aussi Maison de jeu). Salle du jeu de paume, voir Paume II. Salle de manège, voir Manège. Il n’y a pas de salle de concert dans cette ville. Salle de spectacle ou de spectacles. Salle des sports, salle omnisport. Loc. De salle, en salle, s’emploie en parlant d’une activité sportive qui se pratique dans un lieu couvert pour s’affranchir des aléas climatiques. Football de salle. Une compétition d’athlétisme en salle.
▪ Spécialement. Endroit ayant la capacité, les équipements nécessaires pour accueillir un nombre important de personnes et, en particulier, de spectateurs. Une salle de cent, de mille places. La salle Gaveau, la salle Pleyel, à Paris. Ce film a été un succès dans les salles, dans les salles obscures, en salle, dans les cinémas. Salle à l’italienne, salle de théâtre généralement semi-circulaire, et divisée en étages et en loges. Par métonymie. Ensemble de ceux qui sont rassemblés en un tel endroit. Une salle enthousiaste. La salle a beaucoup ri. Les comédiens ont trouvé que la salle était bonne. Chauffer la salle, mettre l’auditoire dans des dispositions favorables.
4.  Par analogie. Cavité naturelle. Les salles d’une grotte.
▪ Très vieilli. Désignait aussi un lieu planté d’arbres et formant un couvert dans un jardin. On dansa dans une salle de marronniers. Une salle de verdure.
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